Lyon : Aulas se met au tennis

Jean-Michel Aulas va céder un terrain de 3,5 hectares au cœur d’OL City à Thierry Ascione et Jo-Wilfried Tsonga pour l’installation en 2022 d’une académie de tennis.

Après le basket et l’alliance avec l’Asvel de Tony Parker, place au tennis avec Jo-Wilfried Tsonga. OL Groupe, la holding qui chapeaute le club de football présidé par Jean-Michel Aulas, a décidé de céder un terrain de 3,5 hectares à Thierry Ascione, Jo-Wilfried Tsonga et Patrick Bouchet (le président du tennis-club de Dardilly) afin d’y installer une académie (All in Academy) en 2022. Une belle aubaine pour Laurence Fautra, la maire de Décines. “Avec Jean-Michel, on ne se quitte plus, lâche-t-elle, tout sourire. C’est un beau projet et je sais que Jo-Wilfried Tsonga et Thierry Ascione ont à cœur d’associer les jeunes des quartiers de la commune.” Déjà impliqué à Lyon (il est le parrain de l’Open Parc, à la Tête-d’Or), Jo-Wilfried Tsonga explique les raisons de son investissement dans ce projet d’académie. “Je veux aider le tennis français, déclare-t-il. Mon but est de redonner aux jeunes tout ce que j’ai appris, je veux les aider à gagner du temps. Je souhaite créer un lien fort avec les jeunes et les académiciens, et leur faire partager la vie d’un joueur professionnel comme j’aurais aimé le vivre plus jeune. On va essayer de former les champions de demain.”

Jean-Michel Aulas, qui n’est pas actionnaire de cette académie, voulait tout de même être de la partie. “Je n’ai jamais joué au football, ni au basket, par contre, j’ai joué au tennis, confie le président de l’OL. Nous avons rencontré des personnes qui, comme nous, ont plein d’idées, du talent et qui sont novateurs. Nous mettons notre expertise au service de la performance, autant pour le sport lyonnais que pour le sport français de manière plus générale. Il y a eu une opportunité avec l’Asvel avec qui on travaille main dans la main dans ce projet d’Arena ultramoderne, et là, cette académie de tennis va permettre à des sportifs du monde entier de venir à OL City et de bénéficier de tout ce qui a été développé ici depuis 2016.”

Cette académie, qui devrait disposer de seize à dix-sept courts, est plutôt bien accueillie par la Fédération française de tennis. “Notre fédération a changé son modèle sportif, il n’y a plus d’opposition public/privé, il y a une logique qui veut que le pôle soit l’enfant, assure Bernard Giudicelli, son président. Le projet tel que présenté, dans un univers de grand professionnalisme, c’est rassurant. Quelque chose m’apparaît important, c’est d’être convaincu que ce sont les compétences qui créent les ressources et non l’inverse. Donc, avoir les compétences, à la fois d’entraînement mais aussi l’expérience de Jo, cela crée des ressources nouvelles pour le tennis français.” Et une belle occasion pour la région lyonnaise de s’affirmer encore plus comme une terre de tennis.


[Article extrait du dossier spécial tennis de Lyon Capitale n° 794 – Décembre 2019]

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