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Euro 2016 : un match France-Turquie

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@Photo d'archives / Euro 2000

Ce vendredi 28 mai, l’UEFA annoncera le choix du pays retenu pour organiser l’Euro 2016. Trois pays sont candidats : la France, l’Italie et la Turquie. Le dossier transalpin semble le moins performant. La finale devrait donc opposer la France et la Turquie. Elle sera très indécise. Panorama des atouts et des handicaps de chaque candidat.

France

Les points forts

Les stades. La candidature française s’appuie sur un parc de stades avec un lifting léger ou massif comme à Marseille et la construction de nouvelles enceintes à Lyon, Nice, Lille et peut-être Bordeaux. Il s’agit du principal argument de la France.

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Une candidature olympique. L’État soutient la candidature française qui s’articule comme une candidature aux Jeux Olympiques. Un club d’entrepreneurs a été créé ainsi qu’une campagne de publicité et des sportifs en tous genres portent le projet. De gros moyens ont été déployés pour que les Bleus disputent l’Euro 2016 à la maison. François Fillon qui a reçu la délégation de l’UEFA a annoncé que 1,7 milliard d’euros serait investi sur le principe du partenariat public-privé. L’État a déjà débloqué une enveloppe de 150 millions d’euros pour la rénovation de stades.

Les points faibles

Les délais de réalisation des stades. Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de Football Professionnel a beau clamer que la France organiserait “un Euro sans surprises”, les constructions de stade se heurtent à l’opposition de riverains. À Lyon des recours pourraient venir perturber le calendrier. Initialement prévu pour être inauguré en 2010, le Grand Stade de l’OL en est encore au stade de projet.
La France a déjà été bien servie. Deux compétitions de football sur les deux dernières décennies : Euro 84, Coupe du Monde 98. Les Turcs eux n’ont jamais obtenu de tels évènements. Quant aux Italiens, ils ont jusqu’à présent toujours été servis avant la France : Euro 80, Coupe du Monde 90.

Italie

Les points forts

Un lot de consolation. Les Italiens étaient les grands favoris pour l’organisation de l’Euro 2012. Ils se sont faits coiffer au poteau par la candidature polono-ukrainienne suite à l’élection, avec l’aide des voix des pays de l’Est, de Platini à la tête de l’UEFA. L’Euro 2016 peut être une belle compensation.

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L’ambiance. Leur volet technique étant une resucée de celui de 2012, la fédération italienne présente finalement un art de vivre plus qu’un dossier. Ce sera un Euro festif avec des animations dans chaque ville. À Rome, les promoteurs du dossier transalpin veulent organiser des retransmissions de matches dans une ancienne arène romaine. Le projet a belle allure hors des stades mais pour l’UEFA, ce n’est pas forcément le plus important.

Les points faibles

Faible volonté politique. Comme en France, les députés italiens planchent sur la possibilité pour des pouvoirs publics d’aider à financer des projets sportifs privés. Mais de l’autre côté des Alpes, les députés prennent leur temps et n’ont toujours pas voté une loi qui ne semble plus à l’ordre du jour. Le gouvernement n’est pas emballé par cette candidature. Mais l’obtention de l’Euro 2016 pourrait tout changer. Des stades à l’abandon. En Italie, les stades sont à moitié remplis. Les supporters qui préfèrent rester chez eux invoquent des raisons de sécurité. Dans le projet de candidature, une seule construction semble sur de bons rails : le nouveau stade de la Juventus de Turin, un projet porté par un investisseur privé. Un peu court surtout que leurs enceintes actuelles ne sont souvent plus aux normes de l’UEFA. Seules trois constructions sont prévues.

Turquie

Les points forts

L’État met le paquet. Six constructions et trois rénovations. Sur le plan des stades, la Turquie présente le meilleur bilan. Leur candidature part il est vrai de très loin. Certains travaux ont déjà commencé et la fin des autres est prévue pour 2013. Le premier ministre turc a annoncé qu’il mettrait 920 millions d’euros sur la table pour le seul volet stade de leur candidature.

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Un symbole politique. La Turquie frappe à la porte de l’Union européenne depuis une dizaine d’années. L’organisation d’une compétition européenne de football aurait valeur de symbole fort. Surtout que la Turquie n’a jamais organisé de grands évènements de football. Pour ce pays, il s’agirait d’une première.
Il s’agit de leur troisième candidature consécutive à l’organisation de cette compétition.

Les points faibles

La sécurité. Les stades turcs sont réputés pour être les plus bouillants d’Europe. L’ambiance serait donc au rendez-vous mais l’Euro turc pourrait aussi être qualifié de “à hauts risques”. Dans l’histoire récente du football, des accrochages ont souvent eu lieu entre supporters turcs et étrangers. Les transports. La Turquie est un immense pays et dans leur projet, les autorités turques ont dispatché les villes hôtes un peu partout sur leur territoire. Si l’aéroport de la capitale Ankara s’est doté récemment d’un nouveau terminal, le problème concerne les dessertes entre les villes de l’intérieur du pays. Là encore, l’État a promis de faire un geste significatif.

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