Jean-Michel Aulas, ex-président de l’OL. (Photo Matthieu Mirville / DPPI via AFP)

"Vrais Lyonnais", "dérive nazie" : Aulas n'en a pas fini et demande des comptes à Doucet et Bernard

Dans un long message, Jean-Michel Aulas s'en prend à Grégory Doucet et Bruno Bernard après la polémique liée à ses propos sur les "vrais lyonnais".

Nathalie Perrin-Gilbert et David Kimelfeld n'ont visiblement pas été entendus. Eux qui appelaient à élever le niveau du débat public, s'agaçant des fâcheries quotidiennes entre Jean-Michel Aulas et les écologistes, découvrent ce vendredi que le candidat putatif à la mairie de Lyon n'a visiblement pas prévu de changer de méthode.

"Quand un élu s’enfonce sciemment dans le déshonneur, se taire n’est plus seulement approuver, c’est applaudir"

Aulas n'a en effet toujours pas digéré la brouille de cour de récré qui l'a opposé aux vice-président aux mobilités de la Métropole de Lyon, Fabien Bagnon. Une brouille qui trouve son origine dans un tweet sujet à interprétation publié par Aulas, qui avait pourtant promis de réduire son activité sur les réseaux pour l'été.

Ledit message évoquait les "vrais Lyonnais, de naissance, de travail, de cœur", provoquant une vive réaction de Fabien Bagnon qui y voyait un écho aux discours d'extrême droite. "Quand on commence à parler de vrais Lyonnais, on en arrive rapidement à parler de vrais Français ou de vrais Allemands", a ainsi écrit le vice-président, provoquant l'ire - voire l'hystérie - d'Aulas et de la droite lyonnaise.

https://twitter.com/JM_Aulas/status/1951207295179714839

Dans un texte publié ce vendredi au ton étonnamment solennel compte tenu du sujet qu'il traite, l'ancien président de l'OL demande des comptes au maire de Lyon, Grégory Doucet et au président de la Métropole, Bruno Bernard. "Ils se taisent", écrit-il et de considérer : "Quand un élu s’enfonce sciemment dans le déshonneur, se taire n’est plus seulement approuver, c’est applaudir."

Jean-Michel Aulas s'adresse aux deux dirigeants : "Où êtes-vous donc, vous qui détenez des mandats qui sont avant tout des titres de responsabilité ? Est-ce l’exercice du pouvoir qui a liquidé votre dignité, votre courage et votre honneur ? Et où se cachent-ils, les complices de l’ombre qui, par duplicité, poursuivent leurs négociations de dispensaire, et deviennent les obligés serviles de l’injure organisée ?"

Et de poursuivre : "Tous les responsables politiques ne se valent pas, et la politique demeure une cause noble lorsqu’elle s’adresse à tous — pas quand elle sert des castes ou défend des postures dogmatiques. Il est grand temps de changer de grammaire : c’est la confiance en la politique elle-même, confiance qu’ils trahissent chaque jour, qui en dépend. La société civile devra relever ce défi et reconstruire cette confiance bafouée."

Avant de conclure : "Lyon n’oubliera pas ce silence coupable. Moi non plus."

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