Métropole de Lyon : un vote pour moins de voitures en 2030

Réduire le nombre de voitures dans la métropole et favoriser la marche et le vélo, écarter de l’agglomération le trafic de transit ou réaliser l’Anneau des sciences : le plan de déplacements urbains 2017-2030 a été adopté ce lundi en conseil métropolitain.

122 actions regroupées selon 8 axes stratégiques. Le plan de déplacements urbains révisé (PDU) pour la période 2017-2030 a été adopté ce lundi en conseil métropolitain. Améliorer la qualité de l'air, garantir l'équité sociale en matière de mobilité, faire évoluer les comportements et organiser les déplacements en phase avec le développement économique de l'agglomération : voilà les quatre enjeux majeurs du plan.

Si tous les groupes politiques n'ont pu qu'approuver la démarche, plusieurs réserves ont été abordées dans l’hémicycle. Le vice-président aux déplacements, Martial Passi, est le seul de son groupe politique (communiste, Parti de gauche et républicain) à avoir voté en faveur de ce plan, les autres élus du groupe se sont abstenus pour marquer leur volonté d’"aller plus loin dans le développement des transports en commun". "L'augmentation de 3% des transports en commun, c'est trop peu", a considéré Pierre-Alain Millet, qui, malgré le constat des "contraintes de financement", plaide pour aller plus loin dans les dépenses d'infrastructures.

“Voter une liste dans laquelle vous pourrez piocher”

L'opposition, par la voix de Philippe Cochet (LR), a salué le travail du Sytral et n'a pas souhaité juger "les aspects techniques, mais les réalisations concrètes qui vont en découler". "La rédaction ne permet pas à chacun de comprendre quelles sont les réalisations effectives qui seront faites. Le problème, ce sont les priorités qui ne seront pas celles que nous souhaiterions. Ce plan, c'est voter une liste dans laquelle vous pourrez piocher", a-t-il lancé. Le maire de Caluire se demande en particulier comment va être réalisé l'objectif de réduction de 23% des déplacements en voiture. "Il y a des parties du territoire où l'on ne peut pas prévoir de baisse de l'usage de la voiture, et où va-t-on favoriser l'usage du vélo pour les trajets domicile-travail ? C'est plus facile de le faire dans l'hypercentre, voire dans la première couronne. Ce schéma ne répond pas aux questions qui se posent pour assurer l'équilibre territorial", a-t-il ajouté.

Gérard Collomb “impatient, mais confiant”

Avant de passer au vote, le président de la métropole a souhaité souligner que "le débat sur l'arrivée de l'A45 est un débat important, car autrement nous retrouverons les mêmes difficultés que sur l'A89. Mais, comme vous le savez, une partie des choses dépend d'autres collectivités, en particulier de la région. C'est clair que l'A45, ce n'est pas nous qui la finançons". Gérard Collomb n'a toutefois pas prononcé le nom de Laurent Wauquiez. "Que chacun prenne ses responsabilités et que l'on dise ensemble comment faire avancer les dossiers", demande-t-il avant de poursuivre : "Sur l'aspect des transports en commun, quand on repense à l'état dans lequel on était en 1997, avec les premiers tramways lancés, et que l'on regarde où l'on en est aujourd'hui, nous avons singulièrement avancé. Les lignes que nous développons dans ce mandat sont pour une part des lignes qui vont permettre de relier de périphérie à périphérie sans revenir au cœur de l'agglomération. Mes chers collègues, nous parlons pour 2030, mais imaginez ce qu'il va y avoir comme nouvelles technologies appliquées à la mobilité. Nous allons développer de nouvelles applications telles que la Navia à Confluence. Évidemment que tout ne se fait pas dans l'instant. Je suis comme vous, impatient, mais en même temps confiant."

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