Annoncée comme un projet à risque qui pourrait parasiter la fin de mandat des écologistes, l’ombrière de Bellecour, loin du projet initial de végétalisation, semble trouver son public.
Quelques heures ont suffi pour balayer des semaines de critiques et les doutes qui avaient fini par s’installer dans la tête des écologistes lyonnais. L’œuvre d’art articulée autour de voiles pour rafraîchir la place Bellecour a rapidement trouvé son public. Les Lyonnais se sont emparés des bancs pour s’offrir une pause. Une possibilité qui n’existait pas de ce côté, le plus fréquenté, de l’ancienne place d’armes. “L’installation en elle-même n’est pas belle mais il manquait un espace pour s’asseoir”, glissent Juliette et Laura, deux jeunes Lyonnaises en longeant la structure. “J’ai passé plusieurs heures à Bellecour et j’ai vu une appropriation totale des Lyonnais. C’est bien la preuve qu’il y avait un besoin de bancs et d’ombre sur cette place. Je m’attendais à ce que le public s’en empare mais pas aussi rapidement”, admet Valentin Lungenstrass, adjoint écologiste à l’espace public à Lyon. Un premier succès pour une œuvre qui a été beaucoup critiquée que ne contestent d’ailleurs pas leurs opposants. “Il y a un usage mais je reste sceptique notamment compte tenu du coût de l’installation. 1,6 million d’euros, ça fait cher le banc. On aurait pu refaire une école ou un équipement sportif à la place de ces draps et de ces bouts de bois”, cingle Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement et candidat déclaré aux élections municipales de 2026. “C’est un argument démagogique. Le montant est à lisser sur cinq ans. Nous avons toujours dit que les Lyonnais jugeraient sur pièce et ils le font en trouvant un usage à l’installation. C’est aussi une œuvre artistique et elle ne peut pas faire consensus”, balaie-t-on dans les couloirs de l’hôtel de ville.
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