L'abstention, grand vainqueur à Vaulx-en-Velin

Le voilà parti pour 29 ans de mandat. Succès apparent, du moins. Hélène Geoffroy manque son pari. Elle n'arrive qu'en deuxième position, elle ne prend pas la tête de la gauche dans la ville. Bien qu'elle ait réuni sous son nom une alliance hétéroclite allant du PRG à l'extrême gauche en passant par les Verts, le PS, des associatifs et des militants de quartier, avec près de 24%, elle ne fait pas mieux que le PS tout seul. Elle s'en sort avec 5 élus. Pire : sa campagne n'a pas eu l'effet mobilisateur sur l'électorat puisque l'abstention ne recule pas. Hélène Geoffroy misait sur la proximité, sur le dialogue, sur une capacité à incarner le renouveau à gauche, c'est raté.

Plus raté encore pour Laurent Clamaron, mais il a l'habitude. Il pensait pouvoir profiter de la désunion de la gauche. Bernique. Et de l'effondrement du score du FN. Non plus. Avec 21,1% et trois élus, le voici de retour dans un rôle d'opposant inoffensif qu'il n'aura jamais réussi à quitter. Est-ce pour autant une grande victoire pour Maurice Charrier? Pas sûr. Bien sûr il passe au premier tour et sans l'appui du PS ce qui est nouveau, mais du coup il est élu avec 50,5%, soi 5 points de moins qu'en 2001. Certes, avec 30 élus il tient une majorité confortable. Confortable peut-être mais facile à gérer pendant six ans? Elle est composée de communistes, de " charrieristes ", elle siègera en face de socialistes dont rien ne dit qu'ils lui faciliteront la tâche après une campagne sans concessions. Mais surtout il reste cette question : comment se fait-il que dans cette ville le taux d'abstention à des élections municipales atteigne 56% et soit en augmentation constante d'une année sur l'autre? Cela semble signifier à la fois un essouflement du système Charrier et une incapacité, en dehors de lui, à créer une alternative crédible.

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