Collomb
© Lou Vandelle

Gérard Collomb déclare que 217 djihadistes sont rentrés en France

Dans un entretien au Journal du Dimanche, le ministre de l'Intérieur détaille le nombre d'adultes et de mineurs français de retour sur le territoire après avoir été dans les zones de combat en Irak et en Syrie. Interrogé également sur la politique qu'il compte mener vis-à-vis des migrants, Gérard Collomb indique vouloir "concilier efficacité et générosité".

"Nous en sommes à 217 personnes majeures et 54 mineurs" a précisé Gérard Collomb à propos du nombre de français de retour sur le territoire après avoir combattu aux côtés des djihadistes en Irak ou en Syrie. Dans un entretien au Journal du Dimanche, le ministre de l'Intérieur indique également que ces derniers "font l'objet d'un traitement judiciaire systématique par le procureur de la République de Paris" et que "nombre d'entre eux sont actuellement incarcérés". Un an plus tôt, le ministère de l'Intérieur avait estimé la proximité de 1 910 Français vis-à-vis de la guerre menée par les djihadistes en Irak et en Syrie, dont 600 à 700 qui s'étaient rendus sur le terrain pour combattre aux côtés de l'Etat islamique. Difficile d'estimer aujourd'hui le nombre de français qui ont perdu la vie sur le théâtre des opérations ou ceux qui, de par leur importance au sein de la hiérarchie de l'Etat Islamique, auraient pu être exfiltré à l'étranger. L'ex-maire de Lyon ajoute que la menace terroriste "reste très élevée", en particulier du fait d'individus qui "pourraient être téléguidés depuis l'étranger, notamment par Al Qaïda". Sur le territoire national, Gérard Collomb indique également la nécessité de rester vigilant vis-à-vis de "personnes sans liens directs avec la Syrie, mais soumises à une propagande qui reste malheureusement très active". Plus de 18 500 signalements ont été inscrits dans le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, détaille le ministre de l'Intérieur.

3 500 nouvelles places d'accueil pour les migrants

Au début du mois d’août, Gérard Collomb avait annoncé la volonté d'ouvrir deux centres d'accueil pour migrants dans les communes de Troisvaux et Bailleul, chacune à une centaine de kilomètres de Calais. Il précise ce dimanche que 3 500 nouvelles places d'accueil pour les migrants vont être créées en 2018. Interrogé sur le refus de la maire de Calais, Natacha Bouchart, d'ouvrir des points d'eau pour les migrants, ce qui a engendré une décision du tribunal administratif de Lille ordonnant au gouvernement de venir en aide aux migrants de Calais, Gérard Collomb répond par ces mots : "Il faut se mettre à la place des habitants après plusieurs années de grande difficulté. Dans le Calaisis, j'ai rencontré tout le monde. Et tous, quelle que soit leur opinion politique, ressentent une profonde angoisse. Nous ferons donc des sanitaires mobiles. Nous devons éviter tout ce qui peut ressembler à des infrastructures fixes." Un an plus tôt à Lyon, la maire du 1er arrondissement, Nathalie Perrin-Gilbert, montait au créneau contre Gérard Collomb, qui avait décidé de couper l'eau du jardin des Chartreux pour “tenter de faire partir les familles sans abri qui se sont réfugiées là”. Dans l'entretien au JDD, Gérard Collomb conserve sa ligne, qui consiste à distinguer les demandeurs d'asile des migrants économiques. Une ligne qui n'est pas toujours évidente à tenir sur le terrain. Mais pour Gérard Collomb, il s'agirait de la seule solution pour "concilier efficacité et générosité" en accueillant "ceux qui fuient guerres et persécutions" et en organisant des retours pour ceux "dont la migration obéit à d'autres ressorts, notamment économiques".

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