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Collomb et Braillard "peace and Love" avant le deuxième tour

Ambiance détendue à l'espace Gerson (Lyon 5e) mercredi midi où le maire de Lyon, venu soutenir une nouvelle fois son adjoint aux sports, le radical Thierry Braillard, est apparu plus en forme que jamais à quatre jours du second tour des élections législatives. Récit.

Après un 1er tour décisif pour le maire de Lyon, Gérard Collomb dimanche dernier qui a mis tout le monde d'accord, le maire s'est affiché une nouvelle fois tout sourire devant la presse mercredi midi. "Ici tout va bien dans le meilleur des monde possible" a-t-il résumé citant Voltaire. "Nous sommes peace and love", a-t-il même lâché dans la langue de Shakespeare à la fin de la conférence de presse.

Venu réaffirmé son soutien à l'unique candidat de la gauche désormais en lice dans la 1ère circonscription du Rhône, le maire a appelé une nouvelle fois à voter Braillard, candidat PRG dissident au 1er tour et qui a réussi à évincer de la course le candidat officiel du PS, Philippe Meirieu dimanche dernier. "Cela ouvre des perspectives nouvelles pour la ville de Lyon, qui nous permettront de mettre en concordance les politiques nationales et les politiques locales" a estimé le maire. "Au niveau des transports par exemple, la Ville, le Grand Lyon et le futur syndicat des transports métropolitains pourront construire ensemble et s'assurer un meilleur soutien financier de l'Etat. Le Sytral n'a touché que 25 millions d'euros de l'Etat ces dernières années, ce qui est quand même assez peu. On essaiera de faire mieux ces prochaines années et Thierry Braillard nous y aidera" a-t-il promis.

Sur les conséquences de son attitude frondeuse envers les instances nationales du PS durant la campagne, Gérard Collomb est apparu plus serein que jamais : "Si des ministres comme M. Lamy ont comme premier souci de venir signer des accords avec le maire de Lyon une fois les législatives passées, c'est qu'en tout cas ils ne considèrent pas qu'il sort de cette élection affaiblit" a jugé le maire faisant référence au déplacement programmé la semaine prochaine du ministre délégué à la Ville de Jean-Marc Ayrault.

Jean-Jack Queyranne, soutien "officiel" de Thierry Braillard

Plus surprenante, la présence de Jean-Jack Queyranne mercredi midi aux côtés de Thierry Braillard. Le président de région interrogé sur son soutien de dernière minute apporté au candidat de la gauche a rappelé : "Jusqu'ici j'avais deux membres de l'exécutif candidats aux législatives dans la même circonscription" : un vice-président à la Formation, Philippe Meireu et son conseiller spécial délégué aux technologies de l'information et de la communication et au projet Confluence, Thierry Braillard.

Le président de région s'est cependant défendu d'arriver après la bataille, précisant qu'il avait "toujours dit" que l'accord national PS/EE-LV qui réservait la circonscription à un Vert "ne tenait pas compte des réalités locales". "Je n'ai été consulté en rien dans l'accord qui a été passé avec les Verts avant le 1er tour, c'était une erreur. On ne peut plus procéder comme cela. Il faut que les appareils politiques tiennent comptent des réalités locales", a estimé le président Queyranne bottant en touche.

Pour finir, Jean-Jack Queyranne, Gérard Collomb et Thierry Braillard ont tous trois vivement critiqué l'adversaire de la gauche dimanche prochain dans la 1ère circonscription, le candidat UMP Michel Havard. "Il n'appelle pas à voter PS dans la 14e circonscription du Rhône face au FN", a déploré Jean-Jack Queyranne, critiquant la ligne très contestée par le PS du ni (front républicain) - ni (Front national) choisie par les instances nationales de l'UMP. "J'appelle les démocrates qui seront nombreux à être déçus de la position de Michel Havard à voter pour Thierry Braillard dimanche prochain" a conclu le maire de Lyon.

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