À Lyon, les antifascistes préparent la "riposte" contre le FN

Un rassemblement, à l'initiative de plusieurs groupes antifascistes de Lyon et sa région, a réuni une centaine de personnes à la Guillotière ce samedi.

Rassemblement antifasciste 7 janvier 2017, place Raspail (Lyon 7e)

Benjamin Roure
Rassemblement antifasciste 7 janvier 2017, place Raspail (Lyon 7e)

"Nous sommes là pour dénoncer toutes les actions récentes et violentes des groupuscules d'extrême droite à Lyon, et ceux qui veulent faire du Vieux Lyon un quartier nationaliste. Mais plus largement, nous voulons sensibiliser l'opinion sur le combat antifasciste et construire une union populaire." Sous le soleil d'hiver de la place Raspail, dans le quartier de la Guillotière (Lyon 7e), Thomas, 26 ans, évoque notamment l'ouverture par le GUD (Groupe Union défense) du bar "Le Pavillon noir". "Mais toutes les villes de France sont touchées par une banalisation des discours d'extrême droite, qui fait que les fascistes agissent désormais avec un sentiment d'impunité", regrette ce militant du Groupe Antifasciste Lyon & Environs (GALE).

Tracts distribués lors du rassemblement du 7 janvier

Benjamin Roure
Tracts distribués lors du rassemblement du 7 janvier

Sans représentant de syndicats, de partis politiques ou d'associations de lutte contre le racisme ou l'homophobie, le rassemblement de ce samedi a réuni une centaine de personnes, jeunes pour la plupart, sous l'oeil d'un dispositif policier présent mais restreint (quelques camions de gendarmes sur le pont de la Guillotière). "Je ne pense pas que les fascistes quittent leur "fief" du Vieux Lyon pour venir jusqu'ici nous provoquer. Mais on se tient prêt tout de même."

Un groupe antifasciste déploie sa banderole place Raspail.

Benjamin Roure
Un groupe antifasciste déploie sa banderole place Raspail.

"Dans mon collège, les jeunes ont peur que Marine Le Pen soit élue"

Une centaine de manifestants, samedi 7 janvier 2017 place Raspail.

Benjamin Roure
Une centaine de personnes se sont réunies samedi 7 janvier 2017 place Raspail.

"Je suis étonnée du faible nombre de manifestants, mais je suis sûre que les antifascistes lyonnais ne se réduisent pas à ce petit groupe", glisse Chloé, enseignante à la Duchère, venue à titre individuel. "C'est important d'être là pour interpeller la population. Et dire que les discours qui mélangent tout - migrants, islam, pauvreté... -, nous font peur. Dans mon collège, les jeunes ont peur que Marine Le Pen soit élue."

Car ce rassemblement est aussi une façon de préparer les futures actions lyonnaises, au moment de la venue de Marine Le Pen dans la ville, le 4 février prochain, pour lancer sa campagne présidentielle. Au micro, un militant lit le tract du jour : "Ripostons le 4 février lors du congrès du Front national à Lyon, par une manifestation centrale. Plus que jamais, ce parti est une menace, c'est lui qui impose son ordre du jour dans les débats houleux du monde politique dans lequel s'engouffrent tous les partis électoralistes!"

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