Gomis
©T. Coudert

OL : Gomis et Benalouane innocentés dans une affaire de viol

En juin 2012, le joueur de l'Olympique lyonnais, Bafétimbi Gomis, et son compère de l'époque stéphanoise, Yohan Benalouane, étaient visés par une information judiciaire pour viol. Ils ont bénéficié d'un non-lieu par le juge d'instruction.

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Non-lieu dans l'affaire de viol qui visait Gomis et Benalouane, joueur français du club italien de l'Atalanta Bergame passé par l'AS Saint-Etienne. Le juge d'instruction en charge du dossier a en effet clôturé ses investigations en décembre dernier en décidant d'innocenter définitivement l'attaquant de l'OL et celui dont il est resté proche après les quelques années passées à l'ASSE.

Incapable de réagir

Les deux joueurs avaient été mis en cause en juin 2012 par une femme de 38 ans. Fortement alcoolisée, celle-ci avait porté plainte contre les deux hommes pour viol après une soirée passée avec les deux footballeurs au domicile de Bafé Gomis. La scène avait été filmée au moyen du téléphone portable de l'un des joueurs. Mais les images n'ont pas permis aux policiers de conclure à une scène de viol. La plaignante était alors dans un état quasi léthargique. Elle s'est d'ailleurs décrite elle-même dans un état de sidération, en incapacité totale de réagir.

Les analyses physiologiques et toxicologiques n'avaient pas non plus permis de mettre au jour des éléments déterminants. Si les enquêteurs avaient pu constater des violences morales sur la victime, ils n'ont en revanche jamais constaté de violences physiques.

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@olympique-et-lyonnais.com

"Justice a été faite"

Dès l'ouverture de l'information judiciaire après leur garde à vue, les deux joueurs n'avaient pas été mis en examen mais simplement placés sous le statut de témoin assisté.

Témoin assisté est un statut intermédiaire entre celui de simple témoin et de mis en examen contre qui il existe des indices graves et concordants alors que ce sont des indices "vraisemblables" qui pèsent contre le témoin assisté. Il est d'ailleurs impossible de renvoyer un simple témoin assisté devant un tribunal. Ce qui laissait supposer que les accusations n'emportaient pas la totale adhésion du juge Duval-Molinos en charge des premières investigations.

Interrogé lundi soir sur ce non-lieu, Bafé Gomis ne s'est guère montré loquace. Ce dernier souhaite définitivement tourner la page. Et pardonner à son accusatrice. "Justice a été faite, nous a confié l'attaquant de l'OL. Moi qui suit croyant, il faut savoir lui pardonner."

Le rôle de la presse

Enfin, Me Luciani, avocat de Bafé Gomis, "reste persuadé que sans le rôle de la presse, cette affaire n'aurait jamais existé". Un site d'information lyonnais (Lyonmag.com) avait en effet annoncé la garde à vue des deux joueurs alors qu'ils n'étaient pas encore en garde à vue. Une plainte était seulement déposée et les enquêteurs cherchaient sereinement à démêler le vrai du faux.

Mais le déferlement médiatique provoqué soudainement autour de cette affaire a ensuite contraint le procureur de la République à mettre en oeuvre des mesures plus spectaculaires. Sans doute parce que le spectacle avait déjà commencé par voie de presse.

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