Bastion Social
Le Pavillon noir, bar du Bastion social, groupe d’extrême droite dissous en 2019 avait été muré par des militants d’ultra gauche. © GALE

Murage d'un bar d'extrême droite, tee-shirt anti police, l'ultra gauche lyonnaise devant la justice

Ce jeudi, deux affaires en lien avec l'ultra gauche seront jugées au tribunal judiciaire de Lyon.

Un appel à un rassemblement de soutien a déjà été diffusé sur des réseaux de la gauche radicale pour soutenir "nos amis maçons" convoqués devant la justice ce jeudi à Lyon. Dans la nuit du 9 au 10 avril 2018, une dizaine de militants affiliés au Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale) ont emmuré la porte d'entrée du bar associatif du Bastion social (ex-Gud), organisation d'extrême droite dissoute un an plus tard, situé quai Pierre Scize dans le 5e arrondissement.

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"Un énième procès contre des militants d'extrême gauche prend aujourd'hui le goût amer et très inquiétant de la banalité"

Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale)

Les militants y avaient ainsi placardé des affiches et tagué des slogans antifascistes. Cette action avait par ailleurs donné lieu à une rixe dans laquelle était impliquée le président du Bastion social, quelques jours plus tard dans un bar du quai Arloing dans le 9e arrondissement de Lyon. Le 13 novembre 2018, les domiciles de six suspects sont perquisitionnés, ils sont placés en garde à vue puis présentés à un juge d'instruction.

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Cinq de ces six militants seront jugés ce jeudi pour outrage à personnes dépositaires de l'autorité publique et dégradations aggravées en réunion. "Un énième procès contre des militants d'extrême gauche prend aujourd'hui le goût amer et très inquiétant de la banalité, à un heure où les lois racistes et islamophobes se succèdent", juge la Gale.

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Les policiers ont tenté de contrôler l'identité d'un homme arborant un t-shirt floqué du logo Nike avec en-dessous "la police". (Photo NC / Lyon Capitale)

Par ailleurs, l'un des prévenus sera jugé dans une autre affaire pour outrage et rébellion. Le 4 juillet dernier alors que 16 prévenus devaient être jugés, suspectés d'avoir participé aux émeutes du mois de juin, l'homme accompagné d'une vingtaine de militants a pénétré dans une salle d'audience vêtu d'un tee-shirt siglé du logo de marque "Nike" suivi de "la police".

Evacués de la salle, suspendant l'audience, les militants sont restés plusieurs minutes dans la salle des pas perdus, certains d'entre eux scandant : "La police tue". L'affaire avait fait réagir le Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti qui avait accusé des individus "qui ne représentent qu'eux-mêmes", d'avoir "bordelisé", l'audience.

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