Karima Souid home
Karima Souid © Tim Douet

La députée tunisienne qui avait critiqué la police de Vénissieux relaxée

Lors de l'audience du 23 mars au TGI de Lyon, trois mois de prison avec sursis avaient été requis à l'encontre de Karima Souid, ex-députée des Tunisiens de France qui avait attaqué publiquement la police de Vénissieux et sa commissaire, présentée comme "incompétente", dans une lettre ouverte au député de la circonscription, Yves Blein.

Karima Souid a été relaxée. Le tribunal n'a pas retenu la qualification d'outrage, et donc renoncé aux poursuites pénales contre l'ex-députée de l'assemblée constituante tunisienne (2011-2014), pour avoir critiqué la police de Vénissieux et sa commissaire dans une lettre ouverte publiée sur sa page Facebook. Elle y assurait avoir été "agressée verbalement et physiquement" alors qu’elle était "venue déposer plainte en tant que victime". Karima Souid évoquait encore "un commissariat avec une commissaire démissionnaire et incompétente" – c’est sur cette allégation qu’elle était jugée. Trois mois de prison avec sursis avaient était requis à son encontre lors de l'audience du 23 mars au TGI de Lyon.

"Seules les dispositions de la loi sur la presse, qui offrent à la personne poursuivie des garanties procédurales renforcées destinées à protéger la liberté d’expression, sont susceptibles de fonder une poursuite pénale", a estimé le juge du TGI dans son délibéré, rendu ce vendredi. Karima Souid a donc été relaxée. L'intéressée s'est réjouit de cette décision, elle qui faisait valoir sa liberté d'expression. "Je constate que nous continuons de vivre dans un Etat de droit où les citoyens restent libres de donner leur vision de la démocratie et de critiquer les institutions", a-t-elle glissée, rapporte Le Progrès. 

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut