Michel Neyret
Michel Neyret © JP.Ksiazek/AFP
Article payant

Tout comprendre de l’affaire Neyret

Le procès Neyret s’ouvre ce mercredi à Paris. L’ancien flic, avait été condamné en première instance en 2016 à deux ans et demi de prison ferme. Lyon Capitale republie son enquête sur cette affaire médiatique et judiciaire hors du commun parue dans le mensuel n°755 (mai 2016). Avec en tête d’affiche l’ex-numéro 2 de la police judiciaire de Lyon.

Après quatre ans d’instruction, l’ex-“meilleur flic de France” est appelé à comparaître du 2 au 24 mai, avec huit autres prévenus – flics et voyous sur le même banc – devant le tribunal correctionnel de Paris. Poursuivi pour huit chefs d’inculpation, le commissaire divisionnaire est notamment soupçonné d’avoir informé certaines figures du milieu de la drogue du contenu des dossiers judiciaires et de s’être procuré de la résine de cannabis prélevée dans les saisies pour rétribuer ses indicateurs. Jeudi 29 septembre 2011, jour de la Saint-Michel... 6 heures du matin. Le numéro deux de la PJ et son épouse sont cueillis au saut du lit par des agents de la police des polices, assistés de gendarmes du GIGN, au domaine de La Gabetière, à Estrablin, près de Vienne. Après deux heures de perquisition chez lui, Michel Neyret est conduit, menotté, toutes sirènes hurlantes, dans les locaux de la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ), rue Marius-Berliet, dans le 8e arrondissement de Lyon. Au cinquième étage, dans les coursives de la PJ, un lourd silence règne. Claude Catto, le patron lyonnais, est flanqué de Christian Lothion, le directeur central de la PJ, descendu spécialement de Paris pour mettre au parfum l’ensemble du service, médusé. Lothion lance sèchement : “C’était un ami et un excellent policier. Michel Neyret n’est plus mon ami. Ce n’est plus un policier.” Les mots sont abrupts, cruels. Leur tonalité résonne comme si Michel Neyret était déjà condamné. Et d’ajouter, sévèrement, aux policiers défaits : “Parmi vous, il y en a d’autres qui risquent de se retrouver en garde à vue.” Gilles Guillotin, numéro deux de la PJ de Grenoble, est de ceux-là. “Monsieur Guillotin, ne pensez qu’à vous, n’essayez pas de protéger Neyret, il est passé de l’autre côté.”

Il vous reste 85 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.

Connectez vous si vous êtes abonnés
OU
Abonnez-vous

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut