Bal Temps modernes

Un bal des Temps modernes dans le 8e

Ce week-end, le musée urbain Tony-Garnier et la Maison de la danse organisent un “bal des Temps modernes” ouvert à tous les publics. Histoire de revisiter les Années folles et les nouveaux rythmes endiablés venus des États-Unis.

En 2013, le quartier lyonnais des États-Unis fête ses 80 ans – ses premiers habitants se sont installés dans les nouveaux immeubles HBM (habitations à bon marché) le 1er juillet 1933. Ces logements conçus par l’architecte lyonnais Tony Garnier répondaient aux attentes de plus de 1 500 familles − des employés et des ouvriers qui en bénéficient tout en participant eux-mêmes à l’essor économique de cette période. Ils produisent en série tous les objets ménagers, symboles de modernité, qui vont toucher progressivement toutes les classes sociales, facilitant les tâches quotidiennes dédiées aux femmes ou vecteurs de nouveaux loisirs.

Confort moderne

Pour raconter cette période, le musée Tony-Garnier propose un événement aux multiples facettes, appelé “Vivre le confort moderne”, avec notamment une exposition − visible en octobre − qui traitera de la modernité qui arrive dans les logements. Mais, dès les années 1920, la modernité se traduit aussi à travers les chansons et les musiques venues des États-Unis, découvertes via l’apparition de la radiodiffusion et qui aura son influence dans le quartier des États-Unis, à Lyon.

Un bal décalé…

C’est donc avec l’idée de tricoter l’histoire de la danse, ses modes de diffusion et l’entrée des sonorités dans les foyers que le bal des Temps modernes ouvre les festivités, orchestré par le chorégraphe lyonnais Denis Plassard. Organisé trois soirs de suite à l’Espace citoyen de la mairie du 8e, il propose aux participants de renouer avec le charleston, le fox-trot, le boogie, la java, sans oublier les claquettes.

… mené par des taxi-girls et taxi-boys

Pour éviter toute improvisation, le chorégraphe a formé en amont 90 taxi-girls et taxi-boys à l’essentiel de ces danses − avec sa part d’originalité et d’espièglerie − de façon qu’ils mènent le bal du début jusqu’à la fin. Ce principe d’accompagnement est issu de cette époque où, dans les bals et dancings, des personnes sachant bien danser offraient leurs services moyennant (et monnayant) un jeton de danse.
Chaque bal dure deux heures, mais des intermèdes permettront quelques repos agrémentés par l’imagination des étudiants des beaux-arts. Chargés d’électriser l’ambiance de la salle, ils ont aussi réalisé des films courts sur les réclames ou les constructions de l’entre-deux-guerres.

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Bal des Temps modernes. Vendredi 14 et samedi 15 juin à 20h30, dimanche 16 juin à 17h, à l’Espace citoyen de la mairie du 8e.
Entrée : 8 euros (5 euros pour les moins de 26 ans). Attention, nombre de places limité.

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À lire, pour mieux connaître l’un des fondateurs de l’architecture du XXe siècle : Tony Garnier, la monographie de Pierre Gras qui vient de paraître aux éditions du Patrimoine (collection “Carnets d’architectes”).

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