Contes et légendes, de Joël Pommerat © Cie Louis Brouillard / L’Animal imaginaire, de Valère Novarina © Pascal Victor (montage LC)
Contes et légendes, de Joël Pommerat © Cie Louis Brouillard / L’Animal imaginaire, de Valère Novarina © Pascal Victor (montage LC)

Pommerat, Novarina... Ce qu’il faut voir au théâtre à Lyon cette semaine

Le TNP accueille cette semaine Joël Pommerat et Valère Novarina, deux maîtres de la scène hexagonale. Les projecteurs sont donc braqués sur Villeurbanne. Mais cela ne nous empêche pas de garder un œil sur les autres scènes de la métropole…


Contes et légendes modernes…

Contes et légendes, de Joël Pommerat © Cie Louis Brouillard
Contes et légendes, de Joël Pommerat © Cie Louis Brouillard

Ces dernières années, tous les spectacles de la compagnie Louis Brouillard (Cendrillon, Ça ira (1) Fin de Louis, La Réunification des deux Corées) ont été accueillis sur la scène de l’institution dirigée par Christian Schiaretti. Et il y a fort à parier que cette fidélité se perpétue avec son successeur, car Joël Pommerat fait partie des auteurs que Jean Bellorini a associés à son projet pour le TNP. Sa nouvelle création est donc très attendue. Comme à son accoutumée, il a écrit sa nouvelle pièce “au plateau”, avec son équipe de fidèles comédiens. Leur réflexion s’est portée sur la robotique et l’intelligence artificielle. Et, singulièrement, sur le rapport décomplexé, parfois inquiétant, qui relie les enfants et les adolescents aux nouvelles technologies. Ces Contes et légendes sont donc résolument modernes, contrairement à ce que pourrait laisser penser leur intitulé. Ils nous plongent dans un monde où se côtoient des êtres humains, des androïdes et des robots sociaux. Tel un archéologue du futur, Joël Pommerat a conçu une fiction documentaire d’anticipation sur l’adolescence et le mythe de la créature artificielle. (CM)

Joël Pommerat / Contes et légendes – Du 10 au 21 décembre dans la grande salle du TNP

–> Bord de scène avec des membres de l’équipe à l’issue de la représentation du 12 décembre
–> Cohabiter avec les robots androïdes, mise en perspective du spectacle, à 19h avant la représentation du 13 décembre

NB : La représentation du 10 décembre est annulée en raison de la grève nationale.


… et le bestiaire de Novarina au TNP

L’Animal imaginaire, de Valère Novarina © Pascal Victor
L’Animal imaginaire, de Valère Novarina © Pascal Victor

Avant même que Christian Schiaretti ne prenne la direction du TNP, en 2002, Valère Novarina y était déjà invité (Le Monologue d’Adramélech en 1986, L’Origine rouge en 2000). Depuis, il n’a cessé de venir y présenter son travail. Des créations singulières, non seulement par la langue poétique, charnelle, vibrante qui lui appartient, mais aussi par les gigantesques tableaux qu’il peint pour la scénographie. Sa nouvelle création, L’Animal imaginaire, creusera, par la parole et par la peinture donc, le rapport intime que l’homme entretient avec son animalité. “Entendre jusqu’aux premières voix des animaux : inquiétantes, hilarantes, enfantines”, explique-t-il. Les échos de la présentation de ce nouvel opus en octobre à Paris confirment ce que l’on savait déjà : Valère Novarina est l’un des plus grands poètes de la scène théâtrale actuelle. (CM)

Valère Novarina / L’Animal imaginaire – Du 12 au 21 décembre au petit théâtre du TNP

–> Rencontre “après le boulot” sur le thème La novlangue, atouts et dangers du prêt à parler, à 19h avant la représentation du 17 décembre
–> Bord de scène à l’issue de la représentation du 19 décembre

Au cœur des toiles de Van Gogh aux Célestins

Vie de Joseph Roulin – Mise en scène Thierry Jolivet (photo de répétition) © Geoffray Chantelot
Vie de Joseph Roulin – Mise en scène Thierry Jolivet (photo de répétition) © Geoffray Chantelot

Ce n’est pas un hasard si le jeune metteur en scène Thierry Jolivet a accédé au statut d’artiste associé au théâtre des Célestins. Depuis 2014, après avoir porté magistralement à la scène des écrits de Dostoïevski, il n’a eu de cesse d’éclairer, de dévoiler certains aspects troubles du monde contemporain. Dans La Famille royale, une gigantesque fresque théâtrale inspirée du roman éponyme de William T. Vollmann, il montrait les bas-fonds de la société américaine. Ce fut l’un des plus beaux spectacles à l’affiche des Célestins en 2017. On a hâte de voir La Vie de Joseph Roulin, spectacle inspiré du livre éponyme de Pierre Michon. Thierry Jolivet se penche sur l’amitié du facteur Joseph Roulin et du peintre dont il fut mainte fois le modèle, Vincent Van Gogh. Un spectacle basé sur la musique (jouée en direct par deux musiciens) et un dispositif vidéo “hypnotique”, qui fera apparaître en format géant les tableaux du maître. (CM)

Vie de Joseph Roulin – Du 11 au 20 décembre au théâtre des Célestins


MAIS ON VERRAIT BIEN AUSSI…

André y Dorine, l’histoire d’un couple qui retrouve sa raison d’être alors que l’un des deux perd la mémoire – Vendredi à 20h30 au Briscope

L’Étranger, un seul en scène adapté du texte de Camus – Du 12 au 19 au théâtre de l’Iris

Hiroshima mon amour, mise en scène chorégraphiée et interprétée en langue des signes du texte de Duras – Jeudi à 20h30 au NTH8

• Et Tu te souviendras de moi, avec Patrick Chesnais – Mercredi à 20h30 au Radiant-Bellevue

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