Stéphanie Sautenet 3

Expo : la Vie des saints de Stéphanie Sautenet

Les résultats sont implacables. L’art contemporain dit “officiel”, quoique détenant à peu près tous les pouvoirs, est en ballottage défavorable. Pour preuve, la galerie Dettinger et ses artistes “singuliers”, entre autres, ne désemplit pas (deux années de programmation à venir, déjà actées). De même que les lieux voués à l’art dit brut ou primitif. L’exposition des dessins de Stéphanie Sautenet en est une illustration de bon aloi.

Stéphanie Sautenet, Vies des saints.

C’est fouillé, c’est rose, c’est vert, c’est pastel, c’est délicat, c’est plein, c’est énigmatique, c’est gai, ça fuse, c’est pas peint au chichon pourtant, c’est fin, c’est voluteux, voluptueux, c’est tout en rondeurs, ça ne laisse pas une seconde de répit, ça vient de loin, ça emmène plus loin encore, y en a partout, c’est incommensurable…

Stéphanie Sautenet, Vies des saints.

Les fantasmagoriques “Vie(s) des saints” et des seins en dessins animés par Stéphanie Sautenet partent des et aboutissent aux “lointains intérieurs” poétisés par Henri Michaux. Elles évoquent et invoquent sans discours, en montrant, en faisant, des scènes transfuges d’imaginaires profondément inscrits. Des bouts de notes de cahiers d’écolière renvoient à ce qui fut un réel. Et puis, chacun ses délires, Stéphanie Sautenet recrache ses traces religieuses pour évoquer des chamanismes, dit-elle, et créer des fables humaines et animalières pour s’en sortir. Pas nous.

La Vie des saints – Stéphanie Sautenet. Jusqu’au samedi 29 mars à la galerie Dettinger, 4 place Gailleton, Lyon 2e.
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