L’hôtel de ville de Lyon, place de la Comédie © Eliot Lucas
L’hôtel de ville de Lyon. © Eliot Lucas

Ces maires de Lyon élus contre toute attente et qui ont duré

Histoire de Lyon - Pour durer comme maire de Lyon, il semble qu’il faille s’inscrire dans la légende de “l’élu par hasard ou contre toute attente”. Durant le XXe siècle, ceux qui sont restés pendant plusieurs mandats ont tous en commun d’avoir débuté le premier en défiant les attentes.

Cela commence avec Édouard Herriot. En 1905, Jean-Victor Augagneur, socialiste indépendant, est maire de Lyon depuis cinq ans. Il est parvenu à se faire réélire en 1904, mais est néanmoins nommé gouverneur de la colonie de Madagascar, poste qu’il accepte pensant qu’il pourra revenir ensuite à Lyon et récupérer sa place. Il cherche alors quelqu’un pour assurer l’intérim et hésite entre deux remplaçants possibles. D’un côté, il y a Justin Godart, avocat social lyonnais, de l’autre Édouard Herriot qui vient de Troyes et agrégé de lettres. Augagneur choisit le second pensant qu’il ne lui fera pas d’ombre et partira ensuite à la Sorbonne. Herriot est élu en 1905 et restera maire de Lyon jusqu’à sa mort en 1957. Augagneur ne retrouvera jamais sa place.

Vient ensuite Louis Pradel. Après le décès d’Herriot, Lyon doit se trouver un nouveau maire, mais les candidats sont nombreux : Auguste Pinton, patron des radicaux, semble désigné pour prendre la suite, mais dans le même parti, Alfred Jules-Julien lorgne aussi sur le poste, il décide de démissionner pour se présenter. Félix Rollet représente les indépendants, Jean Cagne, les communistes, Jean Fauconnet l’Union démocratique et sociale et enfin Jacques Soustelle les républicains sociaux. Premier tour : aucune majorité, deuxième tour : même constat. Telle une boutade, pensant qu’il ne serait pas choisi, Auguste Pinton propose le nom de Louis Pradel “le plus con”. Ce dernier est alors élu, même si ce jour-là, ça ne l’arrange pas, il devait aller voir un match de foot avec son fils. Il restera maire jusqu’en 1976.

Francisque Collomb a toujours dit “ne pas en avoir voulu” lorsqu’il parlait de la mairie. Après la mort de Pradel, les guerres de succession font rage. Nombreux sont ceux qui convoitent le poste une nouvelle fois. Pour éviter les blocages et permettre à la ville de repartir, on cherche un consensus. Il prend la forme de Francisque Collomb qui n’a jamais fait acte de candidature de manière forte. Il restera maire jusqu’en 1989.

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