Le Sucre, c’est (très) bien parti

Après six mois d’activité, l’heure est au bilan pour le Sucre, nouveau lieu culturel et hype de Lyon. Le bébé de l’association Arty Farty, organisatrice des Nuits sonores, se porte comme un charme et compte bien continuer à exister en tant que lieu transdisciplinaire.

C’est l’histoire d’une entreprise culturelle, Arty Farty, qui organise le rendez-vous électronique de l’année à Lyon, les Nuits sonores, dans des lieux insolites de la ville. Pour ce festival, l’association avait déjà envahi la Sucrière, dans le quartier de la Confluence, mais avait le désir d’un endroit bien à elle.

Boîte… à outils

Elle ouvre en juin 2013 leur “bébé projet”, le Sucre, inspiré entre autres d’univers comme celui de la scène culturelle berlinoise. 400 m2 de terrasse, le premier rooftop (toit aménagé en français) de Lyon, 350 m2 à l’intérieur accessible au public.

Mais le Sucre n’est pas seulement un club, ou un lieu de concert. “Nous aimons bien le terme de “boîte à outils””, déclare Cédric Dujardin, directeur d’exploitation du lieu.

La nouvelle “place to be” lyonnaise aime jongler entre plusieurs disciplines et ne pas se coller d’étiquette. Il y a d’abord les soirées club, organisées la plupart du temps les soirs de week-end. De nombreux artistes y ont ainsi mixé de juillet à janvier, comme Laurent Garnier, Agoria ou encore Brodinski et vOPhoniQ pour ne citer qu’eux. L’équipe est également très attachée à l’émergence et à la visibilité d’une scène locale.

Des huîtres et une perle

Mais, pour assurer la rentabilité du lieu, le Sucre accueille en semaine les entreprises, comme BMW ou l’ordre des architectes. Il y a également les activités hors club. Le Sucre s’est montré innovant en ce domaine. Au cours de ces six derniers mois, il était possible de voir des “rollerbladers” sous une boule à facettes, une dégustation d’huîtres ou des animations manuelles pour enfants. Cette partie hors club concerne également les concerts, comme celui des Niçois de Griefjoy en octobre ou le live de la nouvelle perle anglaise London Grammar le 15 novembre dernier.

Au total, 162 événements ont été organisés en 180 jours, et plus de 62 600 personnes ont été accueillies depuis l’ouverture. La plupart de ces manifestations affichaient complet. Une belle surprise pour l’équipe, qui se targue de s’être montrée “prudente, humble et pragmatique”. Autre motif de satisfaction : avec une communication seulement axée sur le Web, le Sucre peut se vanter aujourd’hui d’avoir obtenu plus de 20 000 fans sur Facebook en six mois. Il est également très suivi sur les réseaux sociaux Twitter et Instagram.

Régime 2014 : plus de Sucre

Qu’en est-il alors de la suite ? Pour les rendez-vous incontournables, le Sucre s’expatriera à Paris le 14 mars avec ses résidents, officiant cette fois comme label artistique. Il se liera évidemment avec les Nuits sonores, une partie spécifique de l’événement ne portant que sur des lieux de la Confluence. Pour la saison estivale, des “super-dimanches” devraient faire leur apparition, proposant des barbecues dans un esprit familial. Le Start Festival, proposé sous forme de pass en septembre dernier pour l’ouverture du lieu, va se pérenniser. Concernant la partie club, le label Sound Pellegrino squattera les platines cette année.

Le maître mot de la politique du Sucre ? “Venez comme vous êtes.” Avec une variété d’activités correspondant à des publics divers, une non-sélection à l’entrée (il suffit d’être muni d’un billet acheté en ligne) et un lieu qui est en constante recherche d’innovation, le Sucre a de très beaux jours devant lui.

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