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Train : le plan pour décongestionner le réseau lyonnais

Le réseau de trains lyonnais est l’un des plus congestionnés de France. Comment les décideurs tentent-ils de résoudre les problèmes de retard tout en préparant l’avenir ? La SNCF prévoit le double du nombre de trains d’ici 2050, court-on à la catastrophe ?

Le nœud ferroviaire lyonnais est un vieux serpent de mer. Bien qu’il faille à présent parler “d’étoile ferroviaire lyonnaise” (EFL), l’expression plus soyeuse ne doit pas tromper : il s’agit bien d’un nœud, non pas de vipères, mais de lignes de trains saturées.

Lyon paie sa place de carrefour français et européen au prix fort. Aussi bien sur le trafic de voyageurs que le fret de marchandises, l’EFL est l’un des épicentres les plus fréquentés du pays. Douze lignes de chemin de fer convergent aujourd’hui vers Lyon intra-muros. En comparaison, il y en a huit à Bordeaux. Lyon est ainsi connecté aux principales villes françaises, mais aussi à la Suisse, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, aux Pays Bas et au Royaume-Uni. Plus de 1 200 trains traversent l’agglomération chaque jour, dont plus de 600 TER. Résultat, avec une hausse de 60 % des fréquentations en seulement dix ans, les infrastructures atteignent la limite de leur capacité et les congestions se multiplient. L’une des plus visibles est la gare de la Part-Dieu, fréquemment classée parmi les pires de France en termes de ponctualité, avec près de deux trains sur cinq en retard, avant la crise sanitaire. “En 2015, on estimait ainsi que 30 % des retards de la région se formaient à Lyon”, précise la SNCF.

Lire aussi : La nouvelle voie L de la gare Part-Dieu est "une étape" dans un grand projet ferroviaire

Pourtant, les enjeux à venir sont énormes : d’ici 2050, SNCF Réseau annonce deux fois plus de trains sur les rails et pour tous les types de trafic (TGV, TER, fret). Les acteurs sauront-ils répondre à ce défi à l’heure où le train apparaît comme le mode de transport le plus décarboné et où le gouvernement veut lancer des RER dans les grandes métropoles ?On attend des actes, notamment pour le fret, car il y a des routes de l’agglomération lyonnaise où le trafic routier est composé de 30 % de poids lourds et dont la moitié est en transit”, alerte Jean-Charles Kohlhaas (EÉLV), vice-président de la Métropole de Lyon chargé des transports, qui défend l’acheminement de marchandises par le train.

2011 : Début des discussions

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