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Terrorisme : les services de renseignement sont-ils défaillants ?

La question revient à chaque attentat. Pourtant, après la dernière attaque terroriste commise sur le sol français, à Trèbes le 23 mars, le ministre de l’Intérieur a reconnu que la surveillance de l’auteur des attaques était alors sur le point de passer “en veille”.

“Ce qui est inquiétant, c’est qu’on continue de penser qu’un petit dealer ne peut pas être un terroriste.” Pour cette source proche des services de renseignement, “c’est le début des emmerdes”. L’auteur des attaques meurtrières de Trèbes, dans l’Aude, était ce “petit dealer”, selon les mots du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Un délinquant de 25 ans vivant dans la cité Ozanam, à Carcassonne, né au Maroc et naturalisé français à l’âge de 12 ans. En plus d’avoir été condamné pour des délits de droit commun – un mois d’emprisonnement avec sursis pour port d’armes prohibé en mai 2011 et un mois ferme pour usage de stupéfiants (et refus d’obtempérer) en août 2016 –, il était également fiché S (“S” comme sûreté de l’État) depuis l’été 20141. Un an plus tard, en novembre 2015, il avait été inscrit au Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) en raison de ses liens supposés avec la mouvance salafiste locale. Un “hybride”, estime le criminologue Alain Bauer, “mi-gangster, mi-terroriste, naviguant entre deux eaux2.

“Haut du spectre”

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