Différentes organisations syndicales organisent un rassemblement silencieux ce mercredi 11 juin à 17 heures sur la place de la Comédie (1er arr.) pour rendre hommage à Mélanie, assistance d’éducation tuée hier à Nogent (Haute-Marne).
C’est un drame qui a choqué la France mardi 10 juin. Mélanie G., assistance d’éducation, a été poignardée hier par un collégien de 14 ans devant l’établissement Françoise-Dolto de Nogent (Haute-Marne). Afin de rendre hommage à la victime, différentes organisations syndicales (CFDT, CGT éduc’action 69, FNEC-FP-FO 69, FSU, SE-UNSA, SNALC, Sud éducation 69) organisent un rassemblement ce mercredi 11 juin à 17 heures devant l’Hôtel de Ville de Lyon (1er arr.).
"Il est urgent de traiter en profondeur la question de la prévention de la violence à l'école"
Dans leur communiqué diffusé ce mercredi, les syndicats expriment d’abord "l’immense douleur ressentie par toute la communauté éducative devant ce drame effroyable et à adresser à la famille tout notre soutien." Et d'ajouter : "Les AED jouent un rôle essentiel dans les établissements scolaires, et leur mission éducative et d'encadrement de proximité ne devrait pas être transformée en travail de vigiles."
Toujours dans leur communiqué, les syndicats dénonce la "première communication" de la ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, qui "alimente la colère des personnels tant elle est déconnectée de la réalité de ce que nous vivons." "Pour pouvoir prendre en charge la santé mentale des élèves dans nos collèges et lycées, encore faut-il des encadrantes et des encadrants en nombre suffisant et bien formés pour repérer et accompagner ! Le manque de moyens chronique organisé par les gouvernements successifs en termes de personnels éducatifs, pédagogiques et médico-sociaux dégrade les conditions d'encadrement et de prise en charge des élèves", lancent-ils encore.
Et de conclure : "Il est urgent de traiter en profondeur la question de la prévention de la violence à l'école. Nous avons une collègue qui a été assassinée, le gouvernement va vraiment devoir apporter les bonnes réponses. La question de la sécurité des établissements doit être traitée sérieusement, sans récupération politique."