Une demi-CRS va être déployée au Tonkin après une 3e fusillade en cinq jours. (Photo d’archives : Julien Barletta)

Seconde soirée de heurts : "Lyon, debout, soulève-toi !"

Pour la seconde soirée de suite, des heurts ont éclaté dans l'hypercentre de Lyon. Vitrines brisées, mairie envahie, et jets de projectiles étaient de mise.

La grogne contre la réforme des retraites et l'utilisation du 49.3 sèment le désordre dans les rues. Pour la seconde soirée consécutive, une manifestation non déclarée a eu lieu dans l'hypercentre lyonnais. À l'appel de mouvements d'extrême gauche, les Lyonnais ont afflué place des Jacobins aux alentours de 19h30. Leur objectif est resté flou. Des "leaders", plus bruyants que les autres, ont alpagué la foule l'invitant à se diriger vers la place des Terreaux et l'Hôtel de Ville.

Là, le monde a commencé à se montrer. Si sur la place des Jocobins le cortège semblait frêle, il s'est densifié au fur et à mesure de la déambulation. Cette fois-ci, pas de fanfare, l'ambiance est moins festive. Un grand nombre de militants semble plus jeune encore que la veille et on observe plus d'individus cagoulés. Lorsque le cortège s'est dirigé vers la Place de la Comédie, les forces de l'ordre sont intervenues. L'utilisation de gaz lacrymogène a rapidement scindé la foule qui s'est dispersée, en petits groupes, dans différentes directions. C'est là que les heurts ont débuté.

Affrontements et dégradations

Tout au long de la soirée, manifestants et forces de l'ordre ont, encore une fois, joué au jeu du chat et de la souris. Particulièrement mobiles, les manifestants ont arpenté la ville jusqu'à 23h, au moins. À chaque intervention de la police, chaque jet de gaz, ils s'évaporaient dans d'autres rues. Aucun réel affrontement n'a eu lieu avec les forces de l'ordre. Dans leur déambulation, les manifestants ont : monté des barricades, incendié des poubelles et brisé quelques vitrines.

"Pourvu qu'ils ne viennent pas dans mon arrondissement", s'inquiète Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement

Sur place, Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement de Lyon, s'inquiète : "pourvu qu'ils ne viennent pas dans mon arrondissement." L'élu, suivant la ligne Wauquiez, explique qu'il est plutôt favorable à une réforme du système de retraites. "En revanche, je ne sais pas si c'était le bon moment", s'interroge-t-il. Au final, les manifestants se sont éparpillés dans la ville. Un groupe dans les pentes de la Croix-Rousse, l'autre dans le 6e et un dernier dans le tunnel de la Croix-Rousse qui a été bloqué. Les forces de l'ordre ont interpellé 36 individus.

La mairie du 4e envahie

C'est dans le quartier de la Croix-Rousse qu'on a pu constater le plus de dégradations. Un assaut a même été donné sur la mairie. Les manifestants ont brisé les vitres et ont réussi à forcer la porte d'entrée. L'intérieur du bâtiment a été, en partie, saccagé et un feu a été allumé à l'entrée. Les policiers sont rapidement intervenus pour repousser le groupe et éteindre le feu. Des agissements condamnés par Grégory Doucet, maire de Lyon.

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