cartables école primaire maternelle
© Steven Belfils

Réouverture des écoles le 11 mai : la CGT Rhône demande des mesures sanitaires

Dans le contexte de crise du coronavirus, le syndicat départemental critique la décision de rouvrir les écoles le 11 mai prochain.

Alors que la réouverture progressive des écoles est prévue pour le 11 mai, a annoncé le gouvernement, la CGT Éducation du Rhône interpelle le rectorat sur les conditions de sécurités pour les élèves et enseignant concernant cette décision. 

“Les inégalités, renforcées par les politiques du gouvernement menées ces dernières années, se creusent bien évidemment dans cette période de confinement, de nombreux enfants n'ayant pas accès aux moyens ou à des conditions correctes pour un enseignement à distance qui par ailleurs n'est qu'un pis aller. (…) Mais la réouverture des écoles, dans les conditions réelles dans lesquelles elle est improvisée par le gouvernement, ne contribuera en rien à la réduction de ces inégalités sociales : en réalité, elle exposera plus encore les classes populaires, déjà particulièrement touchées, au risque épidémique : déjà exposées au travail, par le maintien d'activités parfois non essentielles, les familles le seront parce que, contrainte de mettre leurs enfants à l'école sans que les conditions soient réunies, elles seront en première ligne de nouveaux foyers de contamination”, estime le syndicat. 

D'après ce dernier, la réouverture des établissements scolaires “ne peut que conduire à une deuxième vague épidémique encore plus meurtrière, dont la responsabilité reposera entièrement sur le gouvernement, et le MEDEF qui fait pression pour la réouverture anticipée des écoles (…) ne voyant dans l'école qu'une  garderie commode pour "remettre les salariés au travail"”.

Dans le département la CGT demande la mise en place d'une politique systématique de tests pour les personnels et les élèves, la fourniture de matériel de protection (gel hydroalcoolique, gants et masques de santé ect...), la désinfection régulière des écoles, la diminution des effectifs par classe, le maintien des autorisations d'absence pour les personnels particulièrement vulnérables et la prise en compte de la situation des personnels (AESH, CUI...) pour lesquels cette distanciation n'est pas possible.

Le syndicat assure que “faute de mise en œuvre d'une telle politique” il utilisera “tous les moyens à sa disposition : droit d'alerte, plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui", préavis de grève dans l'éventualité où les droits de retrait seraient refusés par l'employeur.”

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