Najat Vallaud-Belkacem © Christophe Morin / MAXPPP
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Élections régionales : la tentation du retour pour Najat Vallaud-Belkacem

Après quatre années d’une prise de distance très relative, Najat Vallaud-Belkacem envisage sérieusement de revenir en politique à un an des élections présidentielles. Son itinéraire de retour pourrait passer par la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les socialistes régionaux la poussent à défier Laurent Wauquiez en mars prochain.


“Je ne suis pas de retour parce que je ne suis jamais partie”


Un nouvel épisode dans le feuilleton du retour de Najat Vallaud-Belkacem est en train de s’écrire. L’ancienne ministre de l’Éducation nationale étudie activement l’hypothèse d’une candidature aux régionales de mars prochain en Auvergne-Rhône-Alpes face à Laurent Wauquiez, le président LR sortant du conseil régional. Depuis la rentrée, le PS piaffe d’impatience à l’idée de voir l’une de ses rares figures iconiques replonger dans l’arène politique. Au sortir d’un quinquennat de François Hollande qui a débouché sur le déclin du PS, Najat Vallaud-Belkacem a fait le choix de prendre ses distances avec le monde politique. En juin 2017, elle est défaite par Bruno Bonnell (LREM) aux législatives à Villeurbanne, dans une circonscription qui avait des allures trompeuses de bastion socialiste. Quelques mois plus tard, les élus PS n’ayant pas déserté le navire pour La République en Marche lui déroulent le tapis rouge : prendre les rênes du parti. Le pont d’or a tout du cadeau empoisonné et l’ancienne élue lyonnaise décline. Elle traversera son désert dans le privé : un poste de directrice générale déléguée au département “Études internationales et innovation sociale” de l’Ifop, un institut de sondage. Elle fait aussi le pari de la politique hors les murs chez Fayard, une maison d’édition, qui lui confie la direction d’une collection d’essais plutôt marqués à gauche. Au printemps 2020, elle ajoute une touche de vert à sa palette politique en prenant la direction de ONE, l’ONG environnementale de Bono, le chanteur du groupe U2. “Le quinquennat de François Hollande l’avait tirée vers le bas. Elle a pris le recul nécessaire et gagné en densité. Elle a rencontré beaucoup de gens et pris du temps pour réfléchir. Elle peut incarner un renouveau de la gauche. Par sa jeunesse et sa capacité d’écoute, elle peut répondre aux enjeux de notre époque”, loue Jean-Jack Queyranne.

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