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Image d’illustration. © Tim douet

Pompiers agressés à Villeurbanne : "Il y a un regain de violences difficilement perceptible"

Alors qu’ils se rendaient en intervention rue du 1er-Mars à Villeurbanne, trois pompiers ont été victimes d’une agression dimanche 9 octobre en fin de journée. Regain des agressions envers les sapeurs-pompiers ou nouveaux phénomènes d'agressions ? Remy Chabbouh, secrétaire du Syndicat SUD SDIS répond à Lyon Capitale

Pour Remy Chabbouh, secrétaire du Syndicat SUD SDIS,"il y a un regain de violences difficilement perceptibles car les chiffres [au niveau national, NDLR] montrent une baisse, mais qui est liée au confinement et au couvre-feu, environ 3 400 agressions déclarées en 2019 contre environ 2500 à 2021".

Selon Remy Chabbouh, il y a trois types d'agressions envers les sapeurs-pompiers, "déjà on note une forte violence en zone urbaine sensible. Mais aussi de plus en plus de violences liées aux victimes ou à l’entourage de la victime quand on doit intervenir chez des particuliers. L'alcoolémie joue aussi, sur la voie publique ou pendant les fêtes. Et on note un phénomène nouveau qui consiste à s'introduire dans les casernes elles-mêmes pour y voler du matériel très lourd comme celui servant aux désincarcérations afin de l'utiliser à des fins criminelles ou terroristes. Pas plus tard que cet été, une caserne dans Lyon s'est fait voler du matériel."

De la caméra piéton à la caméra embarquée

Des expériences ont été menées dans 16 départements de France, dont le Rhône, avec des caméras piétons (fixées sur le torse des sapeurs-pompiers). Ainsi, si le danger se fait ressentir, le soldat du feu peut prévenir son agresseur potentiel qu'il met en route la caméra. Une technique déjà appliquée par les policiers, gendarmes et agents de contrôle dans les transports en commun, et qui tend à se pérenniser... Le SDIS travaille également sur un autre dispositif, dit de caméra embarquée. "Si le véhicule qui a été fracassé à Villeurbanne avait un dispositif de caméra embarquée, il y aurait sûrement quand même eu un vandalisme, mais nous aurions pu attraper les agresseurs", réagit Remy Chabbouh.

Mais la réponse doit surtout être judiciaire, "la justice manque de moyens pour contrer ces vandalismes et agressions. Il devrait y avoir des comparutions immédiates alors que là, il y a un délai de 2 ou 3 ans pour les jugements." Suite à l'agression survenue le 9 octobre à Villeurbanne une plainte a été déposée. 

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