"Parler de social-libéralisme, c'est rester dans le XXe siècle"

À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, Bruno Bonnell, le référent En Marche dans le Rhône était l'invité de l'Autre Direct.

Lyon Capitale : Emmanuel Macron surfe sur son côté réaliste en matière économique, mais on oublie beaucoup que le CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), qui pour beaucoup est un fiasco, est son idée. Une idée qui a coûté 40 millions d’euros d'allégement de charges pour peu d'emplois crées. Ce constat fait partie du bilan d'Emmanuel Macron ?

Bruno Bonnell : On peut pour chacun des candidats sortir des bons et des mauvais points. On peut sortir des erreurs et des comptabilités un peu obscures, mais le plus important est que le CICE a apporté une autre manière de redynamiser l'économie. Il faut faire des essais, des erreurs et accepter quand les choses fonctionnent.

Mais est-ce que l'on peut faire des erreurs à 40 milliards d'euros ?

Mais ce n'est pas une erreur à 40 milliards d'euros. On ne va pas encore une fois se jeter des chiffres à la figure.

Celui-ci est pourtant simple, c'est 40 milliards d’euros.

C'est justement parce qu'il est simple qu'il ne reflète pas la complexité de ce qu'il s'est passé.

Ça montre aussi l’expérience du social-libéralisme essayé durant le quinquennat de François Hollande ?

Parler de social-libéralisme, c'est rester dans le XXe siècle. Ce ne sont pas des expressions qui ont été utilisées par des gens d’En Marche. Le chemin d'Emmanuel Macron est de libérer les talents, l'énergie et l'entreprise en France par des allégements de charge et retrouver du pouvoir d'achat tout en protégeant et requalifiant des gens qui sont hors système.

François Fillon propose aussi de libérer les énergies en abaissant les charges, qu'est-ce qui fait la différence entre Emmanuel Macron et lui ?

C'est la vision. D'un côté la France d'Emmanuel Macron dans cinq ans sera une France qui aura retrouvé son énergie et son dynamisme parce qu'elle aura fait des efforts. Alors que François Fillon est dans une vision de sacrifice avec une volonté d'assainir les comptes de la France.

Emmanuel Macron le veut aussi ?

Non, nous avons cette partie de gestion de la France, mais nous parlons essentiellement de l'humain. De la façon d’accompagner les enfants dès l'école. D'encourager les personnes en grande difficulté. Je ne sais pas où est l'humain dans le programme de François Fillon alors qu'il est au cœur du programme d'Emmanuel Macron.

Retrouvez la suite de cet entretien dans la vidéo ci-dessous.

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