Centre de protection urbaine de Lyon, 2011 © Tim Douet
Centre de protection urbaine de Lyon, 2011 © Tim Douet

Micros dans les rues : après Saint-Étienne, Lyon ?

En mars, la ville de Saint-Étienne va expérimenter la pose d'une cinquantaine de micros (capteurs sonores) pour identifier les bruits anormaux afin de permettre aux secours d'intervenir plus vite. Une audio-surveillance dont la mise en place est actuellement étudiée par la municipalité lyonnaise. 

Comme le rapporte le journal Le Parisien ce lundi, la ville de Saint-Étienne va expérimenter pendant six mois la pose d'une cinquantaine de micros dans le quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot. Une expérience pour lutter contre la délinquance qui va s'ajouter aux caméras déjà présentes dans cette zone dite “difficile”. Ces capteurs sonores ont été validés par la CNIL (Commission nationale informatique et libertés), écrit le quotidien.

Ces micros pas plus gros qu'une pièce de deux euros seront capable de “distinguer les bruits anormaux : un accident, un cri, un bris de glace, une agression”, précise la municipalité auprès de nos confères. En revanche, “ils ne permettront pas d'enregistrer des conversations ni de les entendre”, assure la ville de Saint-Étienne. Cette expérimentation, une première en France, doit commencer début mars.

Bientôt à Lyon ? 

Le dispositif stéphanois pourrait être appliqué à Lyon prochainement. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre Régine Poulet, la directrice des services de sécurité et de prévention à la ville de Lyon, au début du mois, lors de la présentation du partenariat entre Lyon et Barcelone dans le cadre du projet Secur'Cities. Un logiciel de reconnaissance de signature sonore est à l'étude à Lyon pour “identifier les bruits anormaux”, comme un cri ou une explosion, afin de braquer les caméras sur la source de ce son.

La ville réfléchit aussi “à des systèmes de signalisation lumineuse et de sonorisation”, dans les rues ainsi qu'à l'arrivée “de caméras nomades, afin de couvrir ponctuellement certains espaces qui n'ont pas de vidéosurveillance ou certains événements”, détaillait madame Poulet. Ce partenariat avec la ville espagnole va être cofinancé par la commission européenne pour un budget de 2,78 millions d'euros, réparti à hauteur de 1,6 million pour la ville de Lyon et 1,4 million d'euros pour Barcelone. Cette somme sera notamment investie dans l'achat du matériel décrit plus haut. 

Sécurité : Tout le monde adore la vidéosurveillance

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