Le Lyonnais libéré des prisons d'Iran

Sa mère raconte.

"C'est la fin d'un cauchemar". Depuis le Canada où elle vit, Martine Lherbier, ancienne habitante de la rue des Charmettes, dans le 6e arrondissement de Lyon, est une mère "heureuse et soulagée". La semaine dernière, son fils est sorti de la prison d'Evin, au nord de Téhéran, où il a passé un an et trois mois. Ce trentenaire, patron d'une petite entreprise de pêche implantée aux Emirats arabes unis, s'était fait arrêter fin novembre 2005, alors qu'il pêchait au gros avec un client allemand au sud de l'île d'Abou Missa, au large de Dubaï. Les autorités iraniennes l'avaient accusé d'avoir pénétré illégalement dans ses eaux territoriales, l'Iran et les Emirats se disputant la parcelle de terre depuis longue date. "Stéphane commençait à baisser les bras. Il se sentait comme un légume et me disait : "il faut que je sorte, je pète un plomb! Maman, si ça se trouve, à l'échéance, ils vont trouver quelque chose, me rejuger et si ça se trouve, je suis là pour plusieurs années" (...). J'étais terrifiée : au Canada, on a assez parlé de cette prison, car c'est là que Zahra Kazémi, une journaliste irano-canadienne s'est fait torturer et assassiner." Stéphane Lherbier, lui, a eu plus de chance : "il n'a pas été maltraité. Il était dans une section de la prison correcte (...) dans une chambre ouverte sur un couloir qui donnait aux toilettes et à une salle de bains, avec 18 personnes (...). Il mangeait à même le sol et dormait par terre."
Aujourd'hui libre, Stéphane Lherbier envisage de quitter définitivement les Emirats pour aller vivre, avec sa femme et sa fille, en Martinique. "Il doit réapprendre à vivre", après dix huit mois pendant lesquels il n'aura pas pu voir grandir sa petite fille.

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