À Lyon, la tendance est similaire. Les prix ont chuté de -6,3 %, passant de 4 975 euros à 4 716 euros le m2. immobilier #W.Pham
À Lyon, la tendance est similaire. Les prix ont chuté de -6,3 %, passant de 4 975 euros à 4 716 euros le m2. immobilier #W.Pham
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Immobilier à Lyon : annus horribilis en perspective

La crise de l’immobilier est avant tout une crise du financement des crédits immobiliers. Si Lyon demeure une ville attractive, les vendeurs doivent baisser leur prix pour trouver des acquéreurs solvables. Un équilibre qui n’est pas encore trouvé en cette rentrée 2023. Demain, les taux avoisineront les 5 %, le marché résistera-t-il ?

Il y a un an, Lyon Capitale s’interrogeait dans cette même rubrique : Le marché immobilier lyonnais va-t-il s’effondrer ? Sortie de crise sanitaire, guerre en Ukraine, taux bancaires anormalement bas… la relative bonne santé du marché lyonnais ne pouvait pas résister plus longtemps. Les voyants sont aujourd’hui dans le rouge : il y a moins de ventes dans les agences, les prix de l’ancien dévissent, les primoaccédants disparaissent, le marché du logement neuf s’effondre, les locations s’arrachent… et pourtant !

Pourtant, s’arrêter à l’ornière des derniers mauvais résultats serait oublier que l’agglomération lyonnaise demeure attractive et que la période passée était extraordinaire. “Aujourd’hui, le problème est psychologique, avec un décalage entre des jeunes qui ne s’imaginent pas emprunter à 5 ou 6 %, et des propriétaires qui ne s’imaginaient pas qu’un jour les prix allaient baisser”, résume Valérie Boucharlat, directrice de l’agence Laforêt Lyon 4. De fait, le gâteau était généreux et les invités très nombreux. Avec plus de 10 000 nouveaux habitants chaque année dans la métropole, les prix de Lyon ont ainsi grimpé de 40 % en une décennie – du jamais-vu – contre seulement 29 % en France. C’est donc bel et bien la fin de la spéculation folle où les appartements lyonnais se vendaient en quelques heures grâce à un coût de l’argent exceptionnellement faible.

Après douze mois d’inflation marqués par la hausse des taux, si le recul des prix est réel, compris entre -3 % et -15 % selon les observateurs, il peut néanmoins être relativisé. Le prix médian de Lyon au 1er août, aux alentours de 4 900 euros le mètre carré selon la Fnaim, se maintient toujours au-dessus du prix de 2018 (4 700 euros le mètre carré), et largement au-dessus de 2010 (2 800 euros le mètre carré). Néanmoins, selon l’indice Meilleurs Agents - Les Échos, Lyon serait tout de même la ville de France avec la plus forte baisse des prix.

Les propriétaires doivent encore diminuer leur prix

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