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Yazid Amiar

Grève des cantines : "la ville a proposé un protocole d'accord"

Yves Fournel, adjoint au maire de Lyon chargé de l'éducation et de la petite enfance, a assuré, lors d'un point presse, que la ville a entendu les revendications des syndicats sur les questions liées aux cantines scolaires. Il a fait savoir qu'un projet de protocole d'accord a été proposé.

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Sans dévoiler les contenus exacts et l'état d'avancement des débats, Yves Fournel est revenu sur les principales revendications des syndicats de personnels de la ville de Lyon qui sont, depuis le 14 octobre, en grève reconductible. Trois points majeurs ont été soulevés par les grévistes : les moyens de remplacement, l'organisation du travail et la pénibilité ainsi que les dispositions indemnitaires. "Des négociations sont actuellement en cours, nous avons mis sur la table des propositions qui je l'espère, aboutiront à l'arrêt ou à la suspension de la grève", a déclaré l'adjoint au maire.

La ville envisagerait de créer une vingtaine de nouveaux postes en contrats saisonniers afin de permettre une meilleure stabilité pour ceux qui travaillent sporadiquement dans les cantines. On estime entre 400 à 500, le nombre de vacataires qui interviendraient chaque jour en remplacement des titulaires. Ce chiffre important reflète un taux d'absentéisme des titulaires (1154 dans les cantines lyonnaises) de l'ordre de 10 à 15%. "Le taux d'absentéisme élevé est sûrement dû à la pénibilité", reconnaît Yves Fournel, avant de poursuivre : "l'accord proposé prévoit de mettre en place des journées avec des pauses. Une action en faveur des bas salaires est aussi envisagée". Actuellement, un saisonnier perçoit 8,88 euros net par heure travaillée.

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Une prise en charge difficile

Pendant la grève, la ville de Lyon s'organise. Elle délivre des conventions d'occupation des locaux pour les associations des parents d'élèves qui le souhaitent. Il s'agit de dépanner les parents qui n'ont pas de solution d'accueil. Concrètement, les écoliers apportent leurs déjeuners et sont surveillés par des encadrants bénévoles. Un numéro de téléphone (04.26.99.67.00) ainsi qu'un mail (viescolaire@mairie-lyon.fr) sont disponibles pour les familles qui voudraient entamer la démarche. 4 conventions ont déjà été accordé. "Ce n'est pas un dispositif anti-grève mais un dispositif de dépannage", assure le délégué à la petite enfance. Des mesures temporaires, loin d'être optimales, qui ne permettront pas d'accueillir tous les enfants.

A l'instar de la situation du service de cantines, dénoncée par les syndicats. Le manque de places et l'incapacité de la cuisine centrale d'augmenter en nombre suffisant le nombre de repas sont les autres points noirs mis en avant. Seuls 60% des 75% élèves inscrits dans les cantines lyonnaises sont pris en charge tous les jours. "Aucune ville n'accueille 4 jours un enfant en cantine. Ce n'est pas possible, ce n'est même pas souhaitable qu'un enfant reste toute la journée à l'école 4 jours d'affilée", lance Yves Fournel.

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