L'annonce a été faite ce lundi 16 juin : le nom du Critérium du Dauphiné, course cycliste créée en 1947, devient le Tour Auvergne-Rhône-Alpes.
La dernière trace du Critérium du Dauphiné aura donc été écrite par Tadej Pogacar, la semaine passée. La dernière victoire, elle, restera aux mains du Français Lenny Martinez. Désormais, leurs successeurs marqueront de leur empreinte sur le Tour Auvergne-Rhône-Alpes, nouveau nom donné dès à présent à l'épreuve, comme annoncé ce lundi 16 juin par le président Fabrice Pannekoucke, au sein de l'Hôtel de Région.
Aux côtés du directeur d'Amaury sport organisation (ASO) Christian Prud'homme et du directeur de l'épreuve Bernard Thévenet, le président d'Aura a salué un choix pour "aller plus loin". En 2010 déjà, l'épreuve cycliste avait changé de nom après son rachat par ASO, balayant ainsi celui de Critérium du Dauphiné Libéré, dont la course a été créée en 1947. "C'était un peu réductif, estime de son côté Bernard Thévenet, en référence à la région historique du Dauphiné. Là, on est plus proche de la réalité".
"C'est une invitation à venir sur le territoire"
Mais ce nouveau changement pourrait-il heurter certains ? "Encore une fois, c'est tout l'histoire du Critérium qui vient avec. Il n'est pas question de rogner quoi que ce soit", promet Christian Prud'homme, pour qui il s'agissait d'une "question de développement". Cette nouvelle association entre ASO et la Région inclut ainsi un budget de 600 000 euros par an, pour une durée minimale de 4 ans.
💙 Tour Auvergne-Rhône-Alpes : terrains infinis pour le nouveau Critérium du Dauphiné !
— Tour Auvergne Rhône-Alpes (@dauphine) June 16, 2025
🤝 Fruit d'un partenariat renforcé avec la région @auvergnerhalpes, le Critérium du #Dauphiné devient le Tour Auvergne-Rhône-Alpes dès son édition 2026 !
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Derrière cette nouvelle appellation, suivie d'une refonte de la chartre graphique (avec le logo de la Région et la couleur bleue bien connue des sportifs auralpins), la Région Auvergne-Rhône-Alpes entend surtout embellir son image. Et pas seulement sportive. "Quelque part, c'est un vrai moment de patrimoine, de tourisme", insiste Fabrice Pannekoucke. Et d'ajouter : "C'est une invitation à venir sur le territoire".
De l'Auvergne aux Alpes... via le Rhône ?
Dans le fond, rien ou presque ne sera modifié. Au contraire, la tendance d'un voyage d'Ouest en Est dans la région devrait se confirmer. Sur les sept derniers départs de l'épreuve, six d'entre eux ont été donnés en Auvergne, rappelait Christian Prud'homme. "Il y a une vraie logique à aller vers les Alpes, puisqu'on rend le parcours de plus en plus dur", poursuivait-il, estimant peu probable que le parcours prenne le chemin inverse. "C'est l'ADN même que de finir par la montagne", justifiait à son tour le directeur de l'épreuve.
En plus de l'Auvergne et des Alpes, le département du Rhône trouvera-t-il sa place ? Cette année, à l'occasion de la 77e édition, seule la ville de Saint-Priest accueillait une étape (le départ de la 5e). "Il n'y a pas d'exclusion", assure Fabrice Pannekoucke. "Tout est possible", renchérit Bernard Thévenet.
Quoi qu'il en soit, l'épreuve conserve son avantage indéniable d'être placée quelques semaines avant l'épreuve attendue de tous : le Tour de France. La répétition générale n'a donc pas de quoi perdre en crédibilité. "Le Tour Auvergne-Rhône-Alpes sera, demain, plus que jamais, une épreuve de référence et l'épreuve essentielle avant le Tour de France. Et on n'est pas très loin de l'épreuve la plus importante au monde après le Tour", estime même le directeur d'ASO.
Les louanges de Christian Prud'homme pour le Lyonnais Paul Seixas
Huitième du classement général sur ce Critérium du Dauphiné, le Lyonnais Paul Seixas (18 ans) a définitivement montré qu'il sera un coureur à suivre dans les prochains mois, prochaines années. Sans une chute malheureuse lors de la dernière étape, il aurait même pu conserver sa 6e place au général. Une prestation que Christian Prud'homme n'a pas manqué de louer ce lundi, sur les terres de Paul Seixas. "Mais attention, ne nous emballons pas (...) Il a un talent pur, il faut qu'il puisse grandir. Laissons le grandir", a-t-il lancé.