Dramatique infanticide à la Croix-Rousse

Enquêteurs et riverains sont sous le choc et s'interrogent.

Mercredi 7 novembre, une sordide histoire s'est déroulée dans la rue Fernand Rey (Lyon 1er), au cœur du charmant quartier Saint Vincent. En fin de matinée, une jeune étudiante lyonnaise de 22 ans, prénommée Amandine, a mis au monde une petite fille dans l'appartement où elle vit avec sa mère. Elle a ensuite étouffé puis poignardé l'enfant avant de l'envelopper dans un drap et de le cacher dans un placard. Arrivée entre temps, la mère d'Amandine a contacté le SAMU en début de soirée. Ce sont les secouristes qui ont prévenu la police. Amandine a été transférée à l'hôpital de la Croix-Rousse. Elle a été inculpée pour "homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans" et placée sous mandat de dépôt.

Vendredi, les voisins étaient sous le choc. Personne ne comprend comment un tel drame a pu se produire dans ce quartier paisible. "Après leur déménagement, cet été, ils ont organisé une pendaison de crémaillère plutôt festive. Il y avait de la joie dans cette famille." Une famille sans histoires, sans problèmes apparents. "Ce quartier, c'est un peu comme un village, tout se sait." confiait une voisine. Pourtant, personne ne s'est douté que cette jeune femme discrète dissimulait une grossesse. Elle a réussi à cacher la vérité à sa mère et au père de l'enfant, jeune dessinateur industriel. Ils ont déclaré à la police avoir cru Amandine lorsqu'elle leur a certifié que son ventre arrondi était dû à la prise de médicaments contre les problèmes de digestion.

L'enquête progresse et apporte son lot de démentis. Un temps soupçonnée de complicité, la mère a été disculpée. Amandine n'a pas non plus été violée comme le prétendait la rumeur, son compagnon est le père du bébé assassiné. Le procureur ne croit pas à un déni de grossesse car Amandine se savait enceinte. Le profil de cette jeune étudiante en master de droit surprend les enquêteurs. A l'heure actuelle, ils ne parviennent pas à expliquer son geste. "C'est une histoire abominable mais cela ne m'étonne pas, déclare un habitant du quartier. On vit de plus en plus isolés les uns des autres. Ce drame est lié à la solitude d'une personne en détresse."

Dès que son état de santé le permettra, Amandine devrait être transférée vers un centre pénitentiaire médicalisé. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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