Les collégiens doivent désormais porter le masque à l'école © Antoine Merlet
Photo d’illustration © Antoine Merlet

Deuxième rentrée scolaire sous l’ère du Covid-19 à Lyon, ce qu’il faut savoir sur le protocole sanitaire 

À partir du 2 septembre, plus de 369 600 élèves effectueront leur rentrée scolaire dans les écoles, collèges et lycées du Rhône. Pour la deuxième année consécutive, ce retour dans les établissements d’enseignement du premier et second degré s’effectuera sous l’ère du Covid-19. À cet égard, l’Académie de Lyon a dévoilé un protocole sanitaire qui doit permettre l’accueil des élèves sans pass sanitaire et aider ceux qui le souhaitent à se faire vacciner. 

Les rentrées scolaires se suivent et se ressemblent à Lyon et dans le Rhône alors que le Covid-19 plane toujours dans l’air. Même si le pic de la 4e vague semble avoir été dépassé fin juillet et que les contaminations baissent chaque semaine, les autorités restent très vigilantes, afin de prévenir une reprise épidémique, et incitent à la vaccination. Dans le Rhône, plus de 64% des habitants possèdent ainsi un schéma vaccinal complet et environ 39% des adolescents (12-17 ans) sont complètement vaccinés. 

C’est dans ce contexte que, le 2 septembre, 638 300 élèves de l’Académie de Lyon feront leur retour dans les classes de leurs écoles, collèges et lycées. Dans le Rhône, pour cette année scolaire 2021-2022, ils devraient ainsi être 204 809 à évoluer dans le premier degré et 164 868 à suivre des cours du second niveau d’enseignement. 

Protocole sanitaire strict

Pour cette "rentrée scolaire exceptionnelle", pour reprendre les mots du recteur de l’Académie de Lyon, "tous les élèves seront accueillis en présentiel de la maternelle au lycée". Comme dévoilé dimanche 22 août par le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, "la présentation d’un pass sanitaire ne sera pas demandée, aux élèves et à nos personnels", a rappelé le recteur. Avant de souligner que ce retour dans les classes se fera au niveau de vigilance 2, sur 4, mis en place par le gouvernement. 


"Tout a été fait pour que cette rentrée soit la plus normale possible, mais nous sommes préparés à tout éventualité", Olivier Dugrip, recteur de l'Académie de Lyon


Concrètement, cela veut dire que le masque sera obligatoire à l'intérieur, dès le primaire, et que la limitation du brassage sera de rigueur tout comme le respect des gestes barrière et l’aération renforcée des espaces clos. Autant de mesures, à l’instar de la désinfection des surfaces et du lavage des mains, qui étaient "déjà appliquées avant les vacances d’été et qui ont prouvé leur efficacité", souligne Olivier Dugrip.

Même si "tout a été fait pour que cette rentrée soit la plus normale possible", le rectorat se dit "préparé à toute éventualité". Afin de suivre l’évolution des contaminations au Covid-19 dans les écoles et de prévenir l’apparition de clusters, environ 30 000 tests de dépistage devraient être proposés aux élèves de l’Académie chaque semaine. Pas obligatoire, le procédé aurait plutôt bien fonctionné avant les vacances dans le premier degré, selon le rectorat, avec l’utilisation de tests salivaires. En revanche, l’adhésion se serait révélée beaucoup plus faible au niveau du second degré, où des prélèvements nasopharyngés étaient surtout proposés. 


"Un élève non vacciné est dans une situation plus risquée qu'un élève qui a reçu au moins une injection. Lui demander de rester chez lui en cas de contact à risque, c'est le protéger et protéger les autres", Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation


Un élève cas contact, non vacciné, forcé de s’isoler

Si un élève devait être positif au Covid-19 ou cas contact, sans être vacciné, il lui sera demandé de rester chez lui et d’assister aux cours en distanciel pendant sa période d’isolement. En revanche, comme "pour le reste de la population", les jeunes de plus de 12 ans qui sont vaccinés ne seront pas assujettis à une période d’isolement de sept jours. Pour protéger le secret médical, le statut vaccinal de l'élève sera communiqué sur la foi d'une attestation des parents. Ce vendredi, le rectorat précisait que ses services, grâce à l’aide de la Caisse primaire d’Assurance Maladie (CPAM), auront la possibilité de vérifier si un enfant est bien vacciné. 

Dans le primaire, les enfants n'ayant pas l'âge pour être vaccinés, la règle restera la fermeture de toute la classe pour sept jours en cas de contamination d’un élève. À cet égard, le dispositif du Cned "Ma classe à la maison" a été repensé et simplifié afin de permettre aux enseignants, qui en auront la nécessité, d’administrer leurs classes virtuellement.


"Plusieurs dispositifs de vaccination seront ainsi déployés selon les territoires et les besoins de vaccination de nos élèves. [...] Nous avons établi une cartographie très précise en lien avec l’ARS", Olivier Dugrip recteur de l’Académie de Lyon


La vaccination des élèves au coeur de la rentrée 

Au 26 août, 58,4% des enfants du Rhône âgés de 12 à 17 ans avaient ainsi reçu au moins une dose de vaccin et 39% d’entre eux étaient complètement vaccinés. Enjeu majeur de la rentrée scolaire, la vaccination des adolescents, autorisée depuis le début du mois d’août, devrait se poursuivre grâce à la mobilisation de l’éducation nationale.

Dès le 3 septembre, les services académiques en partenariat avec la préfecture du Rhône et l’ARS proposeront aux élèves qui le souhaitent de se faire vacciner. Les enfants âgés de 12 à 15 ans devront présenter une autorisation parentale, la signature d’un seul parent suffit désormais, et à partir de 16 ans elle n’est pas nécessaire. 

"Plusieurs dispositifs de vaccination seront ainsi déployés selon les territoires et les besoins de vaccination de nos élèves", souligne le recteur de l’académie de Lyon.  Lorsque des centres de vaccination sont installés à proximité des collèges et lycées, les élèves pourront "bénéficier de ces dispositifs sur des créneaux dédiés". En revanche, si les espaces de vaccination se situent trop loin, le rectorat mettra "en place des dispositifs spécifiques à l’intérieur des établissements, afin d’être au plus près des besoins".

"Nous avons établi une cartographie très précise en lien avec l’ARS", explique Olivier Dugrip et la priorité devrait ainsi être mise sur les "territoires de la politique de la ville ou de l’éducation prioritaire où les taux de vaccination sont les moins élevés". Les communes de "Vénissieux, Vaulx-en-Velin, Rillieux-la-Pape", devraient notamment bénéficier d’une attention particulière. À partir du 9 septembre, un site de vaccination doit ainsi voir le jour "au lycée Jacques-Brel", à Vénissieux, et il "bénéficiera aux autres établissements du secteur".

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