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Image d’illustration de la prison de Villefranche-sur-Saône. (Crédit DR)

Administration pénitentiaire, la pénurie des moyens "catastrophique"

Ce lundi matin, les surveillants pénitentiaires de la région Rhône-Alpes organisaient une manifestation à la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône, après la prise d'otage de l'un des leurs dimanche. En cause : des situations de travail qu'ils jugent absolument déplorables.

Ce lundi matin, les surveillants pénitentiaires du Rhône et de la région Rhône-Alpes ont manifesté devant la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône, après la prise d'otage dans le quartier disciplinaire et d'isolement qui a eu lieu ce dimanche.

En Rhône-Alpes, une population carcérale difficile

"Pour être investi au niveau régional et national, je peux vous dire que l'administration pénitentiaire est catastrophique. Nous n'avons jamais eu des moyens humains si bas", explique Alain Chevalier, secrétaire général du syndicat UNSA Rhône-Alpes. "Après vingt ans dans l'administration pénitentiaire, je n'ai jamais connu ça. C'est une pénurie comme nous n'en avons jamais connu", s'alarme également Emmanuel Chambaud, secrétaire général du syndicat UFAP de Corbas.

Pour les deux hommes, le manque de moyens humains est du à la construction d'établissements qui ne s'accompagnent pas de suffisamment d'embauches, la surpopulation carcérale amplifiant le phénomène. Alain Chevalier affirme enfin qu'en Rhône-Alpes, ce manque de moyen est également du à l'exode des jeunes surveillants, quittant le métier ou partant l'exercer dans des régions moins sensibles.

D'après ce dernier, la région Rhône-Alpes a en effet une population carcérale réputée comme particulièrement difficile. "Nous avons des gros foyers de criminalité, notamment à cause du triangle Grenoble-Saint Etienne-Lyon où les marchés se disputent en matière de stupéfiants", explique-t-il à Lyon Capitale. Les établissements pénitentiaires autour de Lyon seraient des lieux de travail plus difficiles à vivre que ceux de Toulouse ou Marseille. "On accumule les problématiques", conclut Alain Chevalier, qui attend des mesures pour augmenter les moyens des maisons d'arrêt.

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