Gaël Perdriau, le maire de Saint-Étienne, va être poursuivi en justice par Laurent Wauquiez pour diffamation. (Photo de OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Accusé d’être un "pédocriminel", Wauquiez attaque le maire de Saint-Étienne en diffamation

Quelques minutes après la publication par Mediapart de nouvelles révélations sur Gaël Perdriau, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé porter plainte en diffamation contre le maire de Saint-Étienne. 

Dans une nouvelle enquête publiée ce mercredi 30 novembre, au terme d’une procédure juridique, le journal Mediapart révèle que le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau aurait accusé, lors d’une réunion datée du 21 novembre 2017, Laurent Wauquiez "d’être un pédocriminel". Des propos découverts par les enquêteurs en épluchant l’affaire de chantage à la sextape politique dans laquelle est englué le maire de Saint-Étienne depuis le mois d’août. 

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Perdriau reconnaît une calomnie

Dans un premier temps, Gaël Perdriau avait réussi à obtenir la suspension de cette nouvelle enquête de Mediapart, et donc de ces révélations, en saisissant la justice, avant que celle-ci ne revienne sur sa décision ce mercredi 30 novembre.L'enquête de Mediapart se fonde sur un enregistrement audio fait dans le bureau du maire en novembre 2017, en présence de son directeur de cabinet et de son ex-premier adjoint Gilles Artigues.

À la lumière des propos tenus par le maire de Saint-Étienne, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a affirmé sur Twitter qu’il saisissait "l’autorité judiciaire et porte plainte pour diffamation contre M. Perdriau […] Même si l’intéressé a été conduit à reconnaître son mensonge abject". "Je n’imaginais pas qu’un élu de la République puisse tomber dans une telle indignité", poursuit Laurent Wauquiez. 

Auprès de Mediapart ainsi qu’en conseil municipal lundi, Gaël Perdriau a reconnu que les propos qu’il avait prononcés lors de cette réunion ne tenaient que de la calomnie. "Il s'agit d'un échange vif et privé, enregistré à mon insu et diffusé sans mon autorisation. Ces propos - je le reconnais - sont grossiers et sans fondement, mais tenus dans mon bureau à un moment d'extrême tension avec mon premier adjoint et un élu de la région", s’était justifié l’ex-élu LR, comme le rapporte France Bleu, avant que Mediapart ne dévoile son enquête. 

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