hôpital Femme-Mère-Enfant Lyon Bron. Crédit : ville de Bron

À Lyon, les internes en médecine alertent sur leurs conditions de travail

Pour faire valoir les droits des internes en médecine, le SAIHL appelle les étudiants à ne pas prendre leur poste ce vendredi 28 avril pour observer comment l’hôpital s’adapte en leur absence.

À la différence des mouvements de contestation contre la réforme des retraites qui ont fait de la rue leur théâtre d'expression, le Syndicat autonome des internes des hôpitaux de Lyon (SAIHL) a choisi de mettre en place une grève silencieuse pour alerter sur les conditions de travail des étudiants en médecine. Le 28 avril, les internes des hôpitaux de Lyon seront appelés à la grève lors de "la journée nationale sans internes, pour essayer d’observer comment un hôpital fonctionne lorsque nous ne sommes pas là", souligne le syndicat. 

Un mental au plus bas 

À travers cette grève silencieuse, les adhérents du SAIHL espèrent obtenir le respect de la législation sur le "repos de garde" et le "décompte du temps de travail". À ce jour, la loi dispose qu'après une garde de 24 heures, les professionnels de santé doivent se reposer pendant 35 heures. Or, aujourd’hui, "cela n’est pas du tout respecté, surtout dû au manque d’effectif", souligne le syndicat des internes. Par cette action, le syndicat espère aussi susciter une prise de conscience quant à la réalité du travail de internes et "de fait leur obtenir des conditions de travail décentes" ainsi qu'à "tous les médecins en exercice". 

De manière générale, les internes travaillent en moyenne 58 heures par semaine, pour un salaire basé sur 35 heures théoriques alerte également le syndicat. "Même sans parler de la perte de sens qui devient de plus en plus systématique dans le monde médical, les internes peinent à tenir, tout comme les chefs de cliniques", soutient Xavier Balmelle, président du SAIHL. Une situation qui pèse de plus en plus sur la santé mentale des hospitalo-universitaires, selon le BASIL (Baromètre santé des internes de la subdivision de Lyon) qui observe qu’un interne sur cinq a déjà eu des pensées suicidaires. 

Lire aussi : Grève des médecins à Lyon: "Nous ne sommes pas des secrétaires"

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