élèves école primaire
Image d’illustration ©Charlotte Santana

Troubles de l’apprentissage : deux nouvelles écoles à Lyon en 2018

À la rentrée 2018, deux écoles spécialisées pour les enfants aux troubles de l’apprentissage ouvriront à Lyon et à Brignais. L’accueil de ces enfants dans les écoles classiques est jugé inadapté.

L’offre manquait. À la rentrée 2018, ce sont deux écoles privées destinées aux enfants présentant des troubles déficitaires de l’apprentissage (TDA) qui ouvriront leurs portes en Auvergne-Rhône Alpes. Déjà présente à Paris, l’école du Cerene s’implante dans le 6e arrondissement de Lyon. Elle proposera une classe de primaire multiniveaux et une de 6e/5e. Dans le Rhône, l’Association pour une Scolarité ambitieuse et joyeuse des Enfants atypiques, réunissant des parents d’élèves, a décidé de monter l’école Saint Philippe Neri à Brignais, qui accueillera des enfants de 5 à 12 ans.

Les écoles classiques mal adaptées

Deux initiatives qui naissent d’un constat : le manque criant de structures adaptées dans la région. "Nous avons été conviés à la journée nationale des Dys (dyslexiques, dyspraxiques, dyscalculiques… NDLR), organisée à Lyon en octobre. Plusieurs associations et parents d’élèves nous ont demandé de créer une école dans la région", explique Elsa Levy Prudent, responsable des admissions du Cerene.

En l’absence de classes spécialisées, les enfante Dys ou ayant des troubles de l’apprentissage suivent une scolarité classique, qui leur convient rarement. Face à des classes de trente élèves, les professeurs des écoles peinent à adapter leurs méthodes aux besoins de chacun. "Souvent, ces enfants ont une scolarité partielle, avec seulement quelques heures par semaine, car les enseignants n’arrivent pas à tout gérer", explique Cécile Martin-Garin Vergnaud, cofondatrice de l’école Saint Philippe Neri.

Deux mots d’ordre : confiance et autonomie"

"Ces élèves sont parfois victimes de harcèlement, ils sont en tout cas dans une souffrance scolaire. Ce que nous voulons, c’est leur redonner le plaisir d’apprendre", confie Elsa Lévy Prudent. L’ambition est la même pour Cécile Martin-Garin Vergnaud, qui revendique une approche "bienveillante" pour redonner aux enfants confiance en l’école et en eux même. L’autre priorité est l’autonomie. "Le plus important pour nous est de prendre le temps nécessaire pour leur apprendre à lire. Dans le monde actuel, c’est absolument indispensable pour qu’ils soient autonomes", martèle Cécile Martin-Garin Vergnaud. L’objectif est que ces élèves acquièrent les capacités de réintégrer le circuit classique. Malheureusement, le fonctionnement de ces écoles a un coût. Les parents d’élèves devront débourser 12 000 euros pour une année scolaire au Cerene, et 4 600 euros pour l’école Saint Philippe Neri.

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