Une classe de collège
Photo d’illustration classe © Tim Douet

Qualité de l’air intérieur : des lycées trop confinés

Maux de tête, fatigue, baisse de l’attention, pathologies respiratoires : la mauvaise qualité de l’air intérieur peut avoir des conséquences sur la santé. La région Rhône-Alpes a mis en place un programme d’amélioration de la qualité de l’air dans les lycées.

12 lycées de la région ont été passés au crible. Air Rhône-Alpes, l'organisme chargé de surveiller la qualité de l'air, a placé ses capteurs dans des dizaines de salles de classe. Les analyses ont mis en évidence des niveaux de polluants trop élevés dans certains établissements. La cause ? De mauvaises pratiques de ventilation et des matériaux et autres produits d'entretien émetteurs de substances polluantes.

Benzène et formaldéhyde

D'après Air Rhône-Alpes, "il apparaît que le renouvellement de l'air n'est pas satisfaisant dans plusieurs salles de classe, au sein desquelles le taux de confinement peut parfois être très élevé. Ce constat est particulièrement vérifié dans les lycées ne disposant pas de système de ventilation mécanique performant". Les concentrations en benzène dépassent la valeur guide de 2016 dans une seule classe. De même, il n’y a qu’une pièce (un CDI) qui présente des concentrations en formaldéhyde supérieures à la valeur guide de 2015.

Ventiler pourrait faire gagner un an de cours

Mais quels effets sur la santé une mauvaise qualité de l'air intérieur peut-elle entraîner ? Des maux de tête, de la fatigue, une baisse de l'attention, voire des irritations des voies respiratoires, des allergies et, dans les cas les plus graves, des pathologies respiratoires. D'ailleurs, une étude danoise a montré qu'un doublement du taux de ventilation dans les salles de classe augmentait les performances des enfants de 15%, soit l'équivalent d'une année d'enseignement.

Bâtiments mieux isolés... donc étanches

"Pour l'instant, la qualité de l'air intérieur n'est pas un sujet de préoccupation du grand public. Pourtant, on retrouve fréquemment du formaldéhyde (classé cancérigène) dans l'air et des composés organiques volatils, surtout depuis que les bâtiments sont mieux isolés, donc de plus en plus étanches", explique Géraldine Guillaud, qui a coordonné l'étude pour Air Rhône-Alpes.

Du coup, la région Rhône-Alpes a mis en place des actions de sensibilisation dans 4 lycées. Elèves et professeurs volontaires ont mené des campagnes de mesure de l'air intérieur. À l'issue de celles-ci, l'organisme chargé de la qualité de l'air a interprété les résultats et accompagné dans la démarche d'information. Un site Internet a même été créé*. Le conseil régional a annoncé qu'une dizaine d'autres lycées bénéficieraient de ce dispositif en 2016.

* Challenge.air-rhonealpes.fr

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