3Chantier amiante à Villeurbanne  © Tim Douet_048
@Tim Douet

Amiante : jusqu’à 100 000 morts d’ici 2050

Interdit depuis 1997 en France, l’amiante fait encore des dégâts. Il faut dire que les effets de l’inhalation de cette substance cancérigène se font ressentir 30 à 40 ans après la première exposition.

Le rapport rendu par le Haut Conseil à la santé publique (HCSP) fait froid dans le dos. Selon les experts, qui reprennent les chiffres de l'Institut de veille sanitaire (InVs), il faudrait s’attendre entre 2009 et 2050 à un nombre de décès dus à l’amiante de l’ordre de 68 000 à 100 000. Ces décès prématurés seraient causés par des cancers du poumon, du larynx, des ovaires et par des mésothéliomes. Les effets de l'inhalation de cette substance cancérigène se font ressentir 30 à 40 ans après la première exposition. Sur la période 1955-2009, toujours d'après les données de l'InVs, le nombre de décès attribuable à une exposition à l’amiante serait compris entre 60 000 et 120 000.

“Une connaissance insuffisante du risque lié à la présence d’amiante”

L'amiante, interdit depuis 1997 en France, fait l'objet d'une réglementation spécifique dans les bâtiments depuis 1996. Un seuil d’empoussièrement a été fixé à 5 fibres d’amiante par litre d’air, à partir duquel doivent être entrepris des travaux de désamiantage ou de confinement des matériaux amiantés. Saisi par l'autorité politique, le HCSP déplore "une réglementation trop complexe, qui ne s’appuie pas assez sur les normes, un faible contrôle des pratiques qui, dans de nombreux cas, ne sont pas conformes à la réglementation, et une connaissance insuffisante du risque lié à la présence d’amiante dans les bâtiments". En outre, le HCSP propose pour le seuil de déclenchement des travaux une valeur de 2 fibres/ litre d'air, applicable au 1er janvier 2020.

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