Iacono : "Gabriel souhaite l'annulation de la condamnation"

La cour de révision examine ce jeudi matin la requête des avocats de Christian Iacono, condamné à 9 ans de prison pour le viol de son petit-fils Gabriel. En mai 2011, celui-ci s'était rétracté, démentant avoir été abusé par son grand père. Son avocat, Luc Febbraro le confirme à Lyon Capitale : "Gabriel souhaite l'annulation de la condamnation de son grand-père".

Condamné en 2009 une première fois puis en appel en février 2011, Christian Iacono, ancien maire de Vence dans les Alpes-Maritimes a toujours clamé son innocence dans cette dramatique affaire familiale. Pendant 11 années, Gabriel Iacono, son petit-fils avait maintenu ses accusations. De 1996 et 1998 dans la villa de Christian Iacono à Vence, alors que l’enfant avait entre cinq et huit ans, il aurait été violé dans la salle de bains. L'affaire devait prendre un tournant spectaculaire lorsqu'il se rétracte, en mai 2011.

Garbriel Iacono sera présent devant les juges de la Cour de la révision

Aujourd'hui, étudiant à Reims, Gabriel Iacono (photo ci-dessous), par la voix de son avocat, veut en terminer avec cette affaire. "C'est le voeu de Gabriel. Ce qu'il dit aujourd'hui est vrai", affirme Me Luc Febbraro.

Le jeune homme, âgé à présent de 20 ans sera présent demain matin devant la cour de révision. Il va tenter de s'expliquer devant les juges sur ses rétractations. Déjà en 2012, il avait entamé une grève de la faim devant le tribunal de Grasse pour demander la libération conditionnelle de son grand-père que celui-ci a d'ailleurs obtenue le 5 avril 2012

Le parquet général préconise le rejet de la requête des avocats de la défense

Ce jeudi, l'audience publique, où les avocats auront tout à tour la parole doit durer toute la matinée. Le parquet général, en revanche, devrait préconiser le rejet de la demande des avocats de l'ancien maire de Vence. Selon nos informations, cette rétractation ne constituerait pas une preuve de son innocence, le parquet avançant la fragilité psychologique de Gabriel.

"Je ne suis pas vraiment surpris, observe Me Febbraro. Mais j'attends l'argumentaire. Ce n'est pas étonnant qu'en France , seulement huit demandes de révision ont abouti. Cela en dit long sur l'incapacité de la justice à se remettre en cause", ajoute, laconique, l'avocat.

La cour de révision peut opter demain pour différents choix : soit elle rejette la demande de révision, soit elle annule la condamnation de l'ancien élu vençois, elle peut également ordonner un nouveau procès ou un supplément d'information.

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