Droit de réponse de la société EGBI PERRIN

La société EGBI PERRIN, qui n'avait pas souhaité répondre à nos questions, nous a adressé le droit de réponse suivant, suite à un article d'octobre 2015 et un compte-rendu d'audience d'avril 2017. Nous le publions, conformément à nos habitudes, sans faire de commentaire.

« L’ensemble des salariés et dirigeants de l’entreprise EGBI PERRIN partage la peine et la douleur de la famille et des proches de Monsieur Nouraddin FARHOUN, et tient à leur renouveler ses plus sincères condoléances. Les proches de la victime ont besoin pour faire leur deuil de comprendre le déroulement de l’accident, mais l’exposé de faits tronqués ou inexacts ne leur vient aucunement en aide.

Or, ces articles apparaissent particulièrement orientés, et à charge, dans une affaire où la Société a pourtant été relaxée par le Tribunal Correctionnel de Lyon par un jugement dûment motivé. Elle reste en outre présumée innocente dans l’attente de la décision de la Cour d’Appel de Lyon.

Ainsi, il convient pour la société EGBI PERRIN de répondre aux articles publiés le 2 Octobre 2015 et le 10 avril 2017 concernant ce tragique accident. La société EGBI regrette que l’auteur de ces deux articles ne l’ait jamais interrogée. Son gérant aurait été disposé à lui donner sa version des faits et lui permettre ainsi de Confronter ses sources et d’éviter certaines erreurs. A commencer par l’orthographe du prénom de Monsieur Nouraddin FARHOUN (1), qui a été écorché (différemment) dans chacun des deux articles.

Plus gravement, il est urgent de contredire la terrible accusation faite à la société EGBI PERRIN, qui, soi-disant, n’aurait fait preuve d’aucune attention, pas même une gerbe pour les funérailles de ce malheureux : en réalité, et bien au contraire, la société EGBI PERRIN et son client ont financé tant le rapatriement de la dépouille au Maroc, que les funérailles.

De même, il est étonnant de lire que le Tribunal Correctionnel aurait relaxé la société sur la base « de témoignages parcellaires de salariés de l’entreprise » .Les forces de police ont recueilli les témoignages précis et circonstanciés de trois témoins visuels directs, dont le plus proche n’était au demeurant pas membre de l’entreprise.

En outre, si ce jugement était « incompréhensible pour Maître DEVERS », l’avocat de la famille, pourquoi ce dernier n’a-t-il pas fait appel ? L’article omet en effet d’indiquer que seul le Ministère Public était appelant. Les avocats de la société EGBI PERRIN, interrogés par le Président de la Cour d’Appel sur l’irrecevabilité, ont fait le choix de laisser la famille s’exprimer, alors même que la procédure ne le permettait normalement pas.

La Cour d’Appel devra statuer sur les versions de chacun, mais pour l’heure la société EGBI PERRIN est présumée innocente. Or, cette présomption d’innocence apparait mise à mal quand l’article du 10 avril 2017. Ecrit en employant la forme affirmative, que « l’équipement de travail fourni aux ouvriers n’était pas stable », sans mettre la phrase entre guillemet, et donc sans préciser qu’il ne s’agit ici, que de la version de l’inspection du travail, contredite par l’entreprise, et, sous réserve de l’arrêt de la Cour d’Appel à venir, par la justice.

La société EGBI PERRIN a eu l’occasion de répondre à l’accusation qu’aucun équipement n’était manquant sur le chantier, et que le panneau de coffrage sur lequel travaillait Monsieur FARHOUN était stable. L’accident est survenu lors d’une opération de déplacement de ce panneau, et d’après les témoins visuels, il aurait chuté en raison d’erreur de manipulation. La société EGBI PERRIN, qui a coopéré activement avec les services d’enquête pour comprendre les causes de l’accident, s’en remet à l’appréciation de la Justice.

Enfin, en réponse à l’article qui évoque d’autres condamnations, il apparaît important de rappeler que l’entreprise, créée en 1994, n’avait connu aucun incident grave jusqu’en décembre 2012, et n’en a plus connu le moindre depuis septembre 2013.

La société EGBI PERRIN est une entreprise familiale, qui a toujours œuvré pour la sécurité et les conditions de travail des salariés, et qui continue de réaliser d’importants investissements en la matière.»

(1) Le nom de la victime s'orthographie Noureddin Farhoun selon son acte de décès.

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