Daniel Vaillant© Tim Douet091
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Daniel Vaillant : "les zones de non-droit se sont étendues"

Le député PS et ancien ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant dresse le bilan des politiques gouvernementales de lutte contre l’insécurité dans Lyon Capitale (numéro de juillet-août 2011). Il propose également de légaliser le cannabis. Morceaux choisis.

L'ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement Jospin, Daniel Vaillant, prédécesseur de Nicolas Sarkozy place Beauvau, revient dans les colonnes de Lyon Capitale (numéro de juillet-août 2011), sur cinq années de politiques sécuritaires gouvernementales. En tant que spécialiste du sujet au PS, il regrette que Nicolas Sarkozy ait "infantilisé et instrumentalisé les forces de l’ordre" en envoyant "du bleu marine dans les banlieues" et en proposant "une loi à chaque fait divers". Il faut au contraire, selon lui, bannir "la culture du chiffre [qui] se fait au détriment de la justice et de la sécurité". Sa conclusion est sans appel : "les zones de non-droit se sont étendues depuis que Nicolas Sarkozy est là".

Si le PS gagne la présidentielle en 2012, il lui faudra, selon Daniel Vaillant, "redonner du sens aux devoirs et droits régaliens de l’État" car "malgré les statistiques enjolivées du ministère de l’Intérieur, les gens sont convaincus qu’il y a plus d’insécurité qu’en 2002. Tous les jours, on me parle de kalachnikov, de drogue ou de braquages. Qu’on ne me dise pas que la France vit une ère de paix sociale, de tranquillité publique", raille le député. D'ailleurs, si on lui demandait son avis, il ciblerait volontiers les prochains efforts de la nation en direction de ces "deux générations à sortir de la marginalité, les générations du chômage, du désœuvrement, de la drogue et de l’alcoolisme".

Enfin, Daniel Vaillant revient sur le rapport qu'il a rendu mi-juin et qui propose de légaliser le cannabis en France "en créant une filière française, sur le style de la Seita, qui pourrait contrôler la production et l’importation. Les filières existent déjà. Mon but est de réduire la consommation de cannabis et de le rendre moins toxique. La Hollande se porte mieux en interne, mais elle subit le "narcotourisme". Si tous les pays d’Europe s’harmonisent, le problème sera réglé. En instaurant des prix inférieurs à ceux du trafic, nous casserons leur business. Il faut responsabiliser les consommateurs et s’attaquer aux réseaux mafieux".

Interview à retrouver en intégralité dans le numéro de juillet-août de Lyon Capitale vendu en kiosque jusqu'au 2 septembre.

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