Lyon n'accueillera pas l'agence européenne du médicament

Conséquence du Brexit, l'Agence Européenne du médicament (EMA) de Londres pourrait être transférée en France, attisant l'appétit de plusieurs métropoles pour l'accueillir. C'est Lille qui aurait finalement remporté la mise pour porter la candidature française.

Quelques jours après le vote des Britanniques en faveur du Brexit, la députée européenne, Françoise Grossetête, originaire de Lyon et membre du parti Les Républicains, proposait à Gérard Collomb, à Marisol Touraine, ainsi qu'au commissaire européen à la Santé, le lituanien Vytenis Andriukaitis, que Lyon "fasse rapidement valoir ses atouts" pour accueillir le siège d'une agence européenne basé à Londres et qui, depuis 1995, "a pour mission de protéger et promouvoir la santé publique à travers l’évaluation et la supervision des médicaments [...], coordonne le travail des agences nationales et délivre les autorisations de commercialisation pour le marché européen".

Alors que la Métropole de Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes avaient, chacun de leur côté, déposé un dossier pour que Lyon accueille le nouveau siège de l'agence européenne du médicament, Gérard Collomb et Laurent Wauquiez avaient fini par faire une demande commune en octobre dernier. Conjointement, ils annonçaient une "candidature officielle" et l'envoi d'une lettre à François Hollande pour "solliciter l’appui de l’État" sur la candidature de la Métropole de Lyon, "berceau historique de la médecine humaine aussi bien que vétérinaire, et des bio- industries" qui "se positionne dans ce cadre comme l’une des grandes métropoles européennes du secteur" indiquaient-ils.

François Hollande et son Premier Ministre ne semblent cependant pas avoir été convaincus par les arguments de la Métropole lyonnaise puisqu'ils ont choisi un dossier rival à celui de Lyon, portée par Martine Aubry et Xavier Bertrand pour la Métropole de Lille. Un choix que regrette évidemment la députée européenne Françoise Grossetête, également connue pour sa proximité avec les lobbys des laboratoires pharmaceutiques. "La métropole lyonnaise me semblait pourtant mieux remplir les critères de sélection évoqués par l’Agence" indique-t-elle. "Après des mois de mobilisation restés sans réponse, alors que tous les autres pays avançaient leurs pions, le Président et le Premier Ministre ont finalement tranché dans la précipitation, à quelques jours de la fin de leur mandat. Je regrette un choix sans doute dicté davantage par des considérations politiciennes que par le sens des réalités, et qui risque de ne pas aider la candidature française" a-t-elle poursuivie.

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