Lollipop Chainsaw en test : pom-pom girl, couettes et tronçonneuse VS zombies

Lorsque Suda 51, créateur déjanté de jeux vidéo rencontre James Gunn, scénariste découvert chez Llyod Kaufman, le résultat ne peut être que détonant et absurde. Délire régressif, Lollipop Chainsaw place le joueur dans la peau d'une pom-pom girl bimbo, armée d'une tronçonneuse sur fond d’arc-en-ciel et de cœurs colorés. Déjà culte !

Pom-pom girl, amatrice de sucreries, Juliet vient de fêter son dix-huitième anniversaire. Pas de chance pour elle, les zombies ont décidé d'envahir le monde et commencent leur macabre plan par son lycée. Juliet va devoir résister à l'aide de sa tronçonneuse tendance.

Non ! Contrairement, aux apparences Lollipop Chainsaw n'est pas un produit destiné aux geeks frustrés en manque de câlins (enfin si un peu...). Jeu d'action à la troisième personne où le seul objectif est de démembrer des zombies dans la joie et la bonne humeur, Lollipop Chainsaw est sans doute l'un des plus gros délires jamais produit sur console.

Un mélange parfait digne de "Grindhouse"

A travers un mélange surréaliste d'apocalypse et de couleurs sucrées, le jeu use de tous les clichés de séries B pour mieux les revisiter. Dès lors, l'aspect "grindhouse" transpire par tous les pores tandis que les menus et l’interface bénéficient d’une esthétique aux allures de vieux comics délicieusement rétro. Lollipop Chainsaw est clairement une réussite visuelle dans son genre. Les graphismes ne sont pas parfaits et même légèrement ternis par un aliasing (effet escalier) désagréable, mais le design général et les multiples trouvailles visuelles rehaussent l’ensemble.

Parallèlement, le doublage servi par un casting de luxe, une bande originale surréaliste pourtant toujours pertinente et un scénario n'hésitant jamais à partir dans le grand n'importe quoi jubilatoire, contribuent eux-aussi à donner du charme à cette œuvre inédite. Difficile de garder son sérieux face à une avalanche de clichés toujours plus amusants et des dialogues savoureux parfois d’une absurdité rafraichissante.

Simple à prendre en main, difficile à maitriser

Côté gameplay, Lollipop Chainsaw ne déçoit pas. Les idées intéressantes sont, là aussi, légion et parsèment le jeu pour éviter l’ennui tandis que Zombies spéciaux et Boss plus ou moins difficiles ponctuent l’aventure pour offrir le challenge nécessaire. Dans le fond, rien de transcendant, il faudra tuer avec style ou sauver des innocents pour débloquer des pièces. Par la suite, il sera possible d’acheter des coups spéciaux supplémentaires ou bien encore de nouvelles tenues pour l’héroïne. Malgré tout, le classicisme est rapidement oublié grâce à l’ambiance surexcitée et des combats aux enchainements toujours plus démentiels. Juliet massacre avec classe et n’hésite pas à prendre la pose après chaque combat épique.

Vous VS le monde entier

Au final, difficile de décrocher de Lollipop Chainsaw tant il se révèle addictif. Les plus acharnés pourront le finir en moins de six heures tandis que les courageux auront tout intérêt à commencer par le mode de difficulté le plus élevé. Lollipop Chainsaw respecte le vieil adage : facile à prendre en main, difficile à maîtriser, laissant une marge de progression aux amateurs de combos et autres enchaînements de coups parfaits. La réussite a son importance puisqu’il possible de comparer ses scores avec les joueurs du monde entier.

La petite sœur de Machette et d’Ash d’Evil Dead

Lollipop Chainsaw est un nouvel Objet ludique non identifié clairement sous acide qui ne manquera pas d'amuser les amateurs d'arcade en manque de folie et d'originalité. Qu'importe qu'il soit trop court et pas aussi beau qu'espéré, le fun et le plaisir qu'il procure valent bien quelques sacrifices. Suda 51 et James Gunn livre un morceau d’absurdité qui pourrait bien devenir culte tant il ne fait pas les choses avec demi-mesure. La pom-pom girl armée de sa tronçonneuse a de beaux jours devant elle.

Lollipop Chainsaw, sur PS3 et Xbox 360, déconseillé au moins de 18 ans.

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