OL : où sont les tauliers ?

Depuis le début de la saison et notamment face à Rennes puis à Nice, le constat est sans appel : les leaders ont déserté le Rhône !

Un coup de sang qui a fait jaser dans les foyers de France et de Navarre. Depuis la fin de rencontre surréaliste des Lyonnais au stade du Ray, les images montrant un Lloris fou de rage, invectivant certains de ses coéquipiers, repassent sans cesse en boucle. Il faut dire que le portier de l’équipe de France n’est pas du genre expansif et démonstratif. Si Lloris a craqué publiquement, en coulisses son geste n’a guère surpris. Du moins au sein du club lyonnais. “Depuis quelques mois déjà, il en a gros sur la patate. Les lacunes et le manque d’investissement de certains joueurs l’agaçaient mais il avait choisi de garder ça pour lui, de ne rien laisser transparaître pour ne pas perturber le groupe”, confie une source proche du club. Si les intentions de Lloris étaient louables, elles ont fini par sortir au grand jour. Un mal pour un bien ? Certainement.

Le cri du cœur de Lloris illustre à merveille ce triste constat. Malgré un challenge excitant à relever dans ce sprint final, certains joueurs lyonnais semblent avoir lâché psychologiquement. Le comportement des stars en herbe à Nice s’apparente clairement à une faute professionnelle. Sans faire injure à Rémy Vercoutre, depuis le début de saison, Lyon peut compter uniquement sur son gardien remplaçant en modèle de leader d’équipe. Plutôt inquiétant pour un club du standing de l’Olympique Lyonnais.

Manque flagrant de caractère

Force est de constater que les leaders ont déserté le Rhône : Gourcuff, recruté à l’intersaison pour 22 millions, auxquels il faut ajouter 4 millions de bonus, n’est pas à la hauteur des attentes tant sportivement qu’en dehors des terrains. Lisandro, dont les rapports avec Puel ont pris le pas sur ses performances individuelles. A sa sortie à Nice, il n’a manqué de s’en prendre une nouvelle fois à son entraîneur. A tord ou à raison. Là n’est pas la question. Toulalan, absent à Nice, mais également dans le vestiaire lyonnais. Joueur exemplaire et digne représentant des valeurs du club septuple champion de France, il doit forcer son caractère pour affirmer son statut de leader. Quant à Cris, il n’est plus le policier d’antan. Irrégulier, il semble fuir de plus en plus ses responsabilités de capitaine et de leader de vestiaire.

Il ne s’agit nullement de hurler avec les loups mais d’arrêter d’abuser des us et coutumes du milieu du football où toute vérité n’est pas bonne à dire. Jean-Michel Aulas, une fois n’est pas coutume, ne s’en est pas pris aux arbitres ou aux médias mais a pointé du doigt ses joueurs. Sans concessions. “Il faut savoir garder son sang-froid. Ce n'est pas dans le vestiaire ou dans le couloir qu'il faut avoir ce genre de réactions, mais sur le terrain”, a-t-il déclaré. Les joueurs lyonnais en ont-ils conscience ?

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