Les confessions de César Delgado

Le public français l'avait découvert en sérial buteur sur Youtube et Dailymotion. Après des débuts plutôt difficiles, César Delgado compte bien s'imposer à L'OL (Entretien paru dans l'édition de juin 2009 de Lyon Capitale).

Lyon Capitale : Quel bilan tirez-vous de votre saison ?
César Delgado : J'ai connu de nombreux pépins physiques mais je n'ai jamais lâché. J'ai beaucoup travaillé afin de récupérer une place dans l'équipe. Même si on n'a pas gagné le titre, ce fut une saison importante parce que j'ai eu l'opportunité de justifier mon transfert. Dans l'ensemble, je suis satisfait de mes prestations même si je peux encore faire mieux. J'ai envie d'apporter plus, de ne pas me contenter du minimum (la saison dernière, César Delgado a disputé 19 matches de Ligue 1 et inscrit 2 buts,NDLR).

Vos débuts à l'OL ont été difficiles puisque vous avez souvent été remplaçant. Durant cette période, avez-vous envisagé un départ ?
A partir du moment où je ne jouais pas, je me suis posé de nombreuses questions. Mais, cette période de doutes a été bénéfique car cela m'a permis de grandir en tant que joueur. Je n'avais jamais vécu une telle situation dans ma carrière professionnelle. J'attendais ma chance et le changement d'entraîneur me l'a apportée. En plus, j'ai pu effectuer la préparation d'avant-saison que j'avais ratée lors de mon arrivée.

Le public lyonnais semble bien vous apprécier...
C'est vrai que ce soit dans la rue ou au stade, les supporters de l'OL sont d'une extrême gentillesse. C'est très plaisant et cela me pousse à donner encore plus sur le terrain.

De nombreux observateurs estiment que Claude Puel prône un jeu ultra-défensif. Qu'en pensez-vous ?
Pour être tout à fait sincère, je n'ai pas suivi de près cette polémique. La presse et une partie du public estiment que notre jeu est ultra-défensif, je trouve que c'est réducteur. En France, le jeu est plus compact, avec un marquage défensif serré. Au Mexique (il a évolué au sein du club de Cruz Azul de 2003 à 2008, NDLR), je ne défendais pas car l'entraîneur me demandait de garder suffisamment de ressources pour attaquer. Concernant Claude Puel, chacun à sa manière d'appréhender le football. Sa façon de manager me fait penser à Marcelo Bielsa (ancien sélectionneur d'argentine qui est aujourd'hui à la tête de l'équipe nationale du Chili, NDLR). Toutes ces critiques, ça n'a pas dû être évident à encaisser pour le coach. J'ai connu la même chose au Mexique où j'étais devenu une cible. Dès que l'équipe tournait moins bien, c'était de ma faute.

Si Claude Puel vous demandait de choisir un poste : quelle serait votre préférence ?
Je lui demanderais d'être gardien (rires). Plus sérieusement, je choisirais le rôle de deuxième attaquant, en électron libre, derrière Karim Benzema (au moment où a été réalisé l'entretien, Karim Benzema n'avait pas encore quitté l'OL pour le Real Madrid, NDLR). Notre travail serait de se déplacer ensemble de gauche à droite, tout en allant chercher les ballons un peu partout sur le terrain.

Serez-vous Lyonnais la saison prochaine ?
Oui. Je n'ai jamais pensé à partir quand je ne jouais pas, alors je ne vais pas y songer maintenant. J'évolue dans un grand club et j'ai conscience de cette chance.

Pensez-vous encore à un retour en sélection argentine ?
Je n'ai eu aucun contact avec le sélectionneur (Diego Maradona), mais forcément, j'ai envie de jouer pour mon pays. Il faut être réaliste, mon retour en sélection passe par de bonnes performances en club (20 sélections - 2 buts, NDLR)

Comment est perçu l'OL en Argentine ?
Le club est connu pour ses titres et son histoire. Aujourd'hui, la presse argentine reste très attentive aux matches de l'OL. Encore plus maintenant avec un Argentin dans ses rangs (rires).

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