L’OL rétrograde en quatrième

En ramenant le nul d’Ajaccio (1-1), Lyon a définitivement assuré la quatrième place en Ligue 1. Un classement logique obtenu à l’issue d’une saison assez paradoxale.

Dans un match presque sans enjeu pour les Lyonnais, Rémi Garde avait décidé de faire tourner son effectif. Et de donner du temps de jeu à Gueïda Fofana ou Jérémy Pied notamment, peu utilisés par le technicien jusqu’alors. Ajaccio, en lutte acharnée pour se maintenir, se bat sur tous les ballons. A la limite de l’excès parfois. La première période, soporifique, ne laisse pas de place à de grandes envolées. Le spectacle, c’est pour la seconde mi-temps. Une fois n’est pas coutume, les hostilités vont être déclenchées par un certain… Yoann Gourcuff. Pas par un exploit individuel, pas par un but salvateur mais par une altercation avec Cavalli. Le meneur de jeu de l’OL est expulsé (50ème). Peut-être ses dernières minutes sous le maillot lyonnais. Ou une sortie à l’image de la carrière du Breton à Lyon.

La partie s’emballe alors. Dans la foulée, à dix contre onze, Gomis ouvre le score d’un joli coup de tête sur un centre parfait du revenant Pied (0-1, 54ème). Une avance de courte durée pour les Lyonnais, rejoints par les Corses sur un penalty de lDiawara (1-1, 58ème), suite à une faute peu évidente de Cris. Plus rien ne sera marqué. Les hommes de Pantaloni devront lutter jusqu’au bout pour survivre dans l’élite. Les Gones, eux, disputeront une dernière rencontre à Gerland pour du beurre face à Nice. Un match tranquille, à l’issue d’une saison tranquille.

L’OL en constante régression

Finies les frasques de la saison dernière, finies les crises, bienvenue à la stabilité, à l’ambiance bon enfant. Et tchao la Ligue des champions… C’est tout le paradoxe. Derrière cet étonnant calme, cette drôle d’atmosphère où tout irait, d’un coup, tellement mieux, l’OL a pourtant réalisé une saison très moyenne dans les deux compétitions majeures. Alors oui, Lyon a remporté son premier trophée depuis quatre ans, oui l’Olympique lyonnais a des circonstances atténuantes (petit recrutement, finances en berne) mais non, l’OL n’est pas dans une saison de transition. Les moyens restent, malgré une sensible baisse, très importants. Largement supérieurs, par exemple, au probable futur champion Montpellier.

Pour la première fois depuis 1998, le club de Jean-Michel Aulas ne disputera pas la Ligue des Champions. Une compétition où, hormis l’irréelle soirée de Zagreb, Lyon aura enchaîné les prestations indigentes. Bref, l’intérêt pour le grand club français des années 2000 a largement diminué cette saison. Et personne, à Lyon, ne semble s’en inquiéter. Pourtant, le crû 2012-2013 risque d’être encore plus difficile pour les Olympiens. Pour cette fois, une vraie saison de transition. Dans l’indifférence générale…

Lire aussi : Gourcuff a raté, aussi, sa sortie ?

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