Mercier réélu !

Le président sortant a bénéficié du soutien des 29 élus UDF, UMP et Radicaux. La gauche n'a pas présenté de candidat. Les élus de gauche ont donc voté blanc, à l'exception de trois communistes qui ont voté pour le maire de Givors, Martial Passi. Un peu prostré, le président du groupe PS, Bernard Rivalta, a déclaré que Mercier devrait 'assumer les conséquences' du refus de la majorité 'arc-en-ciel' qu'il lui proposait, c'est-à-dire une majorité qui aille de l'UDF au PC. "Il risque d'y avoir une, voire deux élections partielles prochainement. Et il ne pourra pas compter sur nous", a précisé le président du groupe PS.

Une séance sans surprise (ou presque)

Après une interruption de plus d'une heure, le tout frais président du conseil général annonce l'élection de 15 vice-présidents, puis suspend de nouveau la séance. Peuvent alors se poursuivre les tractations, au sein de la majorité UDF/UMP reconduite, pour savoir qui va être vice-président. A 18h50, la séance reprend. Michel Mercier fait voter les uns après les autres les vice-présidents. Sans surprise, Dominique Perben (UMP), seul candidat, est confirmé au poste de premier vice-président en faisant le plein des voix de la majorité (29). Même combat pour le deuxième Jean-Luc Da Passano (UDF), pour la troisième Dominique Nachury (UMP) et pour tous les autres, jusqu'au douzième vice-président.

Comme les autres, Christophe Guilloteau, le nouveau conseiller général de Saint-Genis-Laval (UMP) est présenté à ce poste par Michel Mercier. Mais, coup de théâtre, face à lui un autre UMP, Georges Barriol, annonce sa candidature. "Ça fait deux mandats que je suis vice-président chargé des transports et j'ai toujours été fidèle à la majorité. Je ne vois pas ce qu'on peut me dire. Hier encore j'étais sur la liste des vice-présidents", expliquait-il après le scrutin. La gauche décide alors d'aider Georges Barriol en lui apportant ses 25 voix, suivie par quelques UDF et UMP, heureux de régler quelques comptes avec Christophe Guilloteau. Le conseiller général de Vaugneray est ainsi élu par 33 voix contre 21 pour Guilloteau. La gauche peut applaudir son coup fait au tandem Mercier-Perben.

A 20h, le dernier vice-président élu, Michel Mercier met un terme à cette séance, écrite d'avance, troublée cinq minutes durant par un conseiller général pris d'une subite envie de rébellion.

Mercier pas (encore) ministre
Mis à part les doutes que l'intéressé laissait planer sur sa candidature, la réélection de Michel Mercier n'était plus une surprise. Les autres scénarios avaient pris du plomb dans l'aile depuis l'annonce, mardi, du remaniement gouvernemental, qui n'inclut pas Michel Mercier. "Convoqué" mardi à l'Elysée, il est reparti sans maroquin. 'Le Président et moi-même avons trouvé que je pouvais être plus utile à la présidence du groupe UDF au Sénat' confie-t-il à libelyon.fr. Nicolas Sarkozy ayant renoncé à un remaniement de grande ampleur, il pouvait difficilement proposer mieux qu'un simple secrétariat d'Etat à Michel Mercier. Mais on attrape pas ce dernier avec du vinaigre.

La gauche toujours minoritaire
La gauche n'a pas obtenu la majorité au conseil général du Rhône. Les victoires de Montchat, avec Najat Vallaud-Belkacem, et de Décines, avec Jérôme Sturla donnent deux sièges supplémentaires au PS. Mais il en fallait 4. La "majorité sortante" reste donc majoritaire, avec 14 élus UDF, 13 UMP et 2 "radicaux". La gauche pourrait gagner un siège supplémentaire d'ici l'été : Michel Havard (UMP), député et conseiller municipal, a en effet confirmé à Lyon Capitale qu'il allait démissionner 'd'ici un mois' du conseil général pour cause de cumul des mandats. Une élection partielle à haut risque pour l'UMP doit donc être organisée prochainement. Mais quoi qu'il arrive, la majorité en place ne basculera pas.

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