Les Verts dévoilent leurs ambitions pour la métropole de Lyon en 2020

Bruno Bernard, candidat écologiste à la présidence de la Métropole de Lyon, a présenté ce matin la stratégie des Verts pour mettre “l’écologie au cœur des politiques publiques”.

Ce mardi matin, les Verts ont présenté les grands axes de leur stratégie pour l’élection métropolitaine de 2020 à Lyon devant un parterre réduit de journalistes, Gérard Collomb ayant décidé de faire sa conférence de lancement au même moment. Bruno Bernard, fraîchement désigné tête de liste d'Europe Ecologie les Verts, préfère se concentrer sur ce qu’il présente comme une véritable “envie d’agir pour transformer le territoire». Élu au conseil municipal de Villeurbanne et au Grand Lyon entre 2008 et 2014, et actuellement chargé des élections et des relations avec les partis politiques à la direction nationale d’EELV, ce chef d’entreprise souhaite « placer l’écologie au cœur du projet politique de la Métropole”.

Réformer le réseau de transports

Le candidat EELV veut faire de Lyon une Métropole où l’écologie est centrale. Cela passe d’abord selon lui par la diminution de la place de la voiture en ville, et notamment la réduction de la possession de voitures individuelles (l’élu prônant le développement des réseaux de partage). Ensuite, la tête de liste souhaite modifier en profondeur le réseau de transports lyonnais, mettant en avant la nécessité d’augmenter la fréquence des transports, mais également de mettre en place une tarification unique entre TCL et SNCF. “Il y a beaucoup de gens qui prennent le train puis le métro pour venir travailler en centre-ville, mais n’ayant pas les moyens de payer deux abonnements distincts ils privilégient souvent la voiture au détriment du train, c’est notamment ça qu’on veut changer”, explique Bruno Bernard, avant de préconiser une hausse des subventions Sytral. Autre volonté de l’écologiste : celle de travailler le réseau express de vélos (REV) entre centre-ville et périphérie, expliquant que cela passera par la multiplication par dix des stationnements sécurisés. Enfin, la stratégie des Verts est axée sur le développement de la piétonisation, la réduction du nombre de grands axes routiers (deux au lieu de trois) et l’installation de compostes (pour donner suite aux 792 déjà installés en ville lors du précédent mandat).

Interroger le système actuel

Souhaitant que la métropole lyonnaise soit celle où il est “le plus agréable de vivre”, Bruno Bernard préconise de changer de méthode. “On veut toujours grandir économiquement, mais l’économie c’est pas le seul moyen pour être une grande Métropole (…) il faut interroger le système actuel”, explique-t-il. Pour les élus écologistes sortant à la Métropole, à l’image d’Emeline Baume présente ce matin, les politiques actuelles sont trop axées sur le bâtiment. Bruno Bernard fait référence au quartier de la Part-Dieu avec ses tours à profusion, tandis qu’Emeline Baume met l’accent sur l’augmentation des taxes foncières et la nécessité pour les PME de travailler avec la Métropole afin de réduire l’empreinte carbone et le coût des constructions : “à l’horizon 15 ans, il y aura des difficultés pour chaque PME implantée sur le territoire à cause de la raréfaction des ressources premières (…) et les entreprises ont compris que les politiques proposées par les écologistes font sens”, explique-t-elle. Aussi, les Verts ont pour projet de travailler l’écosystème de l’innovation sociale. Souhaitant “acheter des biens et services faibles en impact environnemental mais forts en impact social”, Bruno Bernard insiste sur le fait que les écologistes ne veulent plus travailler avec les entreprises qui ne respectent pas l’Accord de Paris. Donnant l’exemple des cantines dans les écoles, l’élu EELV explique vouloir améliorer la qualité de ce service.

Pour ce qui est des alliances dans cette course à la Métropole, il y a peu de surprises. Le rassemblement Parti Communiste-EELV ayant échoué lors des élections municipales de 2014, les écologistes n’ont pas souhaité réitérer l’expérience pour la Métropole en 2020 : dans le cas de la liste de Vénissieux notamment, “il n’y aura certainement pas d’alliance avec le PC puisque les conditions écologiques n’ont pas été réunies” selon Bruno Bernard. En ce qui concerne l’éventuel 2e tour des élections métropolitaines, les écologistes se rassembleront avec ceux dont le projet politique est le plus proche, affirmant qu’il n’y aura pas d’alliance possible avec les macronistes “étant donné que LREM défend toujours le projet tronçon ouest périphérique”.

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