Réélection de Gérard Collomb le 5 nov 2018 © Tim Douet

Grand Lyon : Collomb lance sa campagne et tend la main à Kimelfeld

Gérard Collomb, le maire de Lyon, a promis une campagne “courte et cadencée” où il souhaite faire un rassemblement “le plus large possible” en tendant notamment la main à ses anciens alliers, David Kimelfeld et Georges Képénékian (toujours premier adjoint), aujourd’hui face à lui.

Investi par La République en Marche ce lundi soir, Gérard Collomb a officiellement lancé sa campagne pour le Grand Lyon ce mardi matin au Ninkasi Guillotière. Le maire de Lyon a assuré avoir eu l'onction directe d'Emmanuel Macron lors de sa visite à Lyon la semaine passée. “Je lui ai demandé s'il souhaitait que je sois candidat. Il a dit qu'il souhaitait que je le sois et qu'il ferait en sorte que les choses se passent bien”, a-t-il déclaré.

Très large rassemblement

Désormais, Gérard Collomb veut mettre en place un “rassemblement le plus large possible à travers des personnalités du Parti socialiste, de LREM, du MoDem, d'Agir et de tous ceux qui veulent rejoindre [son] projet”. Il était notamment entouré ce matin par Emmanuel Hamelin, ancien député LR, Renaud Georges, maire de Saint-Germain-au-Mont-D’or, Blandine Brocard, députée LREM, de son adjoint aux Finances Richard Brumm, de son ajdoint au Sport, Yann Cucherat ou encore de Zorah Ait-Maten, adjointe aux affaires sociales et solidarités.

Concernant son projet justement, il a mis en avant plusieurs “défis” tels que “l'accès au logement”, “la mobilité externe et interne”, “l’équilibre social de l'agglomération” et enfin “le défi climatique”. Il s'est notamment dit prêt à mettre en place “un péage urbain pour dissuader la traversée de Lyon”, a faciliter “le passage d’un cap en termes de construction de logements” et faire “la promotion des transports à l’hydrogène” via l'aide de la filière. Gérard Collomb a une nouvelle fois défendu l'Anneau des sciences, censé boucler le périphérique de Lyon : "Si on souhaite pouvoir faire une transformation d'un boulevard urbain de Pierre-Bénite à Ecully, il faut faire plusieurs choses dont l'Anneau des Sciences, sinon on ne pourra pas réaliser ce boulevard urbain paysagé. Il s'articulera avec les transports en commun et parking relais...".

“Bien-être” en ville et “réformisme” écologique

Le bien-être en ville passe par la dépollution de l'air, du sol et de l'eau. Nous avons des actions importantes à mener dans ces domaines. C’est la ville de demain que nous voulons construire. Une ville du bien-être. On en est loin aujourd'hui même si l'on a beaucoup avancé”, a-t-il expliqué. La question écologique sera au centre de la campagne de 2020. Gérard Collomb se dit tenant “d’un réformisme”. “Nous voulons être des réformistes écologistes comme nous sommes des réformistes sociaux. En écologie ce sera les réformistes qui feront avancer les.choses. Nous sommes pour la transition. Avec les gens qui voulaient faire des ruptures, ça ne s'est pas toujours bien terminé”.

Tacle et main tendue à ses anciens alliers

Face à lui, David Kimelfeld s'est dit prêt à maintenir sa candidature pour la présidence du Grand Lyon. Gérard Collomb a d'abord adressé un petit tacle sur la politique économique de son successeur à la tête de la Métropole : “Le problème de l’attractivité économique est essentiel. Parce que rien n’est acquis dans un monde où les révolutions économiques s'enchaînent. Ceux qui pensent que la décroissance serait la solution, n'ont pas connu la situation de quartiers comme la Confluence ou le 9e”. Une référence aux propos de Fouziya Bouzerda qui avait conduit David Kimelfeld à retirer les délégations de son adjointe.

L'ancien ministre de l'Intérieur a tout de même fini par tendre la main à son ancien dauphin. “Le rassemblement pour moi n'est pas terminé. Je pense que demain nous élargirons encore la possibilité de se rassembler pour les habitants”, a assuré Gérard Collomb. Puis d'ajouter : “Avec David Kimelfeld nous avons porté le même projet. Je ne vois pas comment on peut avoir été solidaire d'un projet et vouloir le changer ensuite. Toutes les portes sont ouvertes. Des messages seront passés au niveau national”.

Le 1er novembre, il lancera une enquête pour finaliser son programme avant une campagne qu'il veut “courte et cadencée”.

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